Le 21 juillet, Sarah Fraisou, une candidate de télé-réalité suivie par plus d’un million de personnes sur Instagram, publie en story Snapchat des images de sa soirée. On la voit en boîte de nuit avec ses amis. À plusieurs reprises, elle prend un ballon de baudruche coloré et en aspire le contenu, comme l’ont remarqué des internautes.
Elle va jusqu’à montrer une boîte en plastique remplie de ballons. Ils sont remplis d’un gaz hilarant (qui, une fois inhalé, provoque notamment des rires et un sentiment euphorique) que l’on appelle le protoxyde d’azote et son geste n’a rien d’anodin : il peut provoquer de nombreux effets secondaires dangereux, voire la mort dans certains cas.
L’un des produits psychoactifs les plus prisés par les jeunes
Les ballons hilarants sont extrêmement populaires sur Snapchat, et pas uniquement sur le compte de Sarah Fraisou. Depuis quelques années, ils sont devenus un objet de consommation courant en soirée, notamment chez les jeunes.
Selon une étude de la mutuelle Smerep citée par le Parisien en 2018, il s’agirait du troisième produit psychoactif le plus consommé par les étudiants français, derrière le cannabis et le poppers.
La vente de protoxyde d’azote est légale en France. Cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d’un produit inoffensif. Sur le site du gouvernement Drogues info service, on peut consulter la (longue) liste des effets secondaires possibles. Il y a parmi eux : les nausées et vomissements, maux de tête, crampes abdominales, diarrhées, somnolence, baisse de vigilance, vertiges, ou encore les acouphènes (des sortes de bourdonnements que l’on entend dans ses oreilles). Ces effets suivent l’inhalation mais ils peuvent persister « quelques heures voire quelques jours », suivant la dose prise.
Si la dose est importante, d’autres effets secondaires peuvent apparaître comme la désorientation, des difficultés à parler ou faire certains mouvements et une faiblesse musculaire. Le rythme cardiaque peut devenir plus irrégulier ou ralentir.
Des risques mortels
Le site Drogues info services liste de nombreux autres risques graves. Il évoque la brûlure des lèvres, du nez ou des cordes vocales par le froid, notamment si l’on inhale le gaz directement à la cartouche car il est alors à température très basse. Des prises répétées peuvent aussi amener le consommateur à manquer d’oxygène, ce qui peut entraîner la mort ou faire perdre connaissance et se blesser. Les réflexes de déglutition peuvent être altérés : on court alors le risque de mal vomir et de s’étouffer, surtout si cela s’ajoute à une perte de connaissance. Un surdosage peut causer une détresse respiratoire et entraîner la mort.
Le gouvernement alerte aussi sur les effets à plus long terme, liés à un usage régulier : pertes de mémoire, troubles de l’humeur et paranoïa, troubles de l’érection, hallucinations, troubles cardiaques ou de la tension artérielle. À fortes doses, une consommation fréquente peut entraîner une carence en vitamine B12 et des troubles neurologiques (fourmillements, perte d’équilibre, de force, etc). Ces troubles surviennent généralement au bout de plusieurs mois d’utilisation et ils peuvent être guéris la plupart du temps en arrêtant simplement d’en consommer.
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