SpaceX persiste et signe : c’est bien en 2021 que l’entreprise américaine devra réussir à poser une fusée sur la Lune. Cette échéance a été confirmée par Gwynne Shotwell, la présidente et directrice opérationnelle de l’entreprise. Il reste donc à peine un peu plus de deux ans aux équipes d’ingénierie pour achever la fabrication de Starship, vérifier son bon fonctionnement et démontrer sa capacité à aller sans encombre sur le satellite naturel et à en repartir.
« Nous voulons absolument atterrir sur la Lune avant 2022 », a déclaré l’intéressée. Elle se place dans la continuité des propos d’Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui faisait part en juin dernier, lors d’une interview à CBS, de sa confiance en la capacité de la société à remplir cet objectif dans un délai aussi court. « Ça va paraître dingue, mais je pense qu’on pourrait atterrir sur la lune en moins de deux ans », disait-il, ajoutant que « la meilleure façon de mettre fin au scepticisme, c’est de le faire ».
2020 sera l’année de la mise en orbite
Pour y parvenir, cela signifie que la fusée Starship démontre en 2020 sa pleine capacité opérationnelle. Le chemin est encore long : la fusée a certes fini d’être assemblée, mais les tests de décollage et d’atterrissage ne concernent pour l’heure qu’une version simplifiée du lanceur. Par ailleurs, l’altitude atteinte jusqu’à présent n’a pas excédé les 150 mètres. Par convention, l’espace démarre à partir du moment où est franchie l’altitude des 100 kilomètres.
Ces considérations n’ont pas échappé à Gwynne Shotwell : « Nous aspirons à mettre le vaisseau en orbite d’ici un an ». Cela, à condition qu’il n’y ait pas de contretemps dans les tests. En principe, le prochain vol du Starhopper (le nom donné à cette version simplifiée de Starship) est prévu pour octobre — ce qui semble mal engagé vu le faible nombre de jours restants — et doit atteindre 20 kilomètres d’altitude. Une tentative de mise en orbite doit également avoir lieu peu après.
La NASA a quelques doutes
Les allers et retours entre la Terre et la Lune consisteront à acheminer de l’équipement et de l’équipement en prévision de l’arrivée des premiers équipages à partir de 2024. De cette façon, ces derniers auraient déjà accès à du matériel pour jeter les bases d’une station habitable, de façon provisoire ou permanente, à l’image de ce qui se fait avec la Station spatiale internationale — SpaceX participe d’ailleurs à son ravitaillement régulier, avec d’autres organisations.
Cependant, l’échéance de SpaceX est considérée avec une relative circonspection à la NASA. Si l’agence spatiale américaine apprécie l’aide apportée par l’entreprise dans ses activités, ainsi que son enthousiasme, elle n’est pas sûre qu’elle parvienne à tenir de tels délais. Mais dans ce domaine, la NASA ne demande qu’à être démentie : après tout, mieux vaut que SpaceX y parvienne, car elle permettra à la NASA, elle-même sous pression de la Maison-Blanche, de tenir les siens.
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