Il y a deux ans, une boule de feu a été observée au dessus de l’Australie. Il pourrait s’agir d’une « mini-lune », explique aujourd’hui une équipe de scientifiques. Leur étude a été publié le 14 octobre 2019 dans The Astronomical Journal, a repéré ScienceAlert le 2 décembre.
Les chercheurs expliquent qu’ils ont observé « une boule de feu extrêmement lente », évoluant à une vitesse de 11 kilomètres par seconde, le 22 août 2016. L’événement a été nommé « DN160822_03 ». À partir des caractéristiques de cet objet, les auteurs s’intéressent à la « probabilité que le météroïde [ait été] temporairement capturé avant l’impact » avec l’atmosphère de notre planète. La boule de feu est apparue près du lac Frome, situé en Australie-Méridionale.
Une « mini-lune » : qu’est-ce que c’est ?
« Les objets capturés par le système Terre-Lune sont communément appelés satellites naturels de la Terre, orbiteurs temporairement capturés ou mini-lunes », écrivent les scientifiques. Les orbiteurs temporairement capturés (OTC) sont des petits astéroïdes qui se retrouvent sous l’influence du champ gravitationnel terrestre pendant un laps de temps donné. Le premier a été détecté en septembre 2006. Il a été baptisé « 2006 RH120 ». Cet objet de 5 mètres de diamètre est resté en orbite autour de notre planète pendant 11 mois. Il en a fait plusieurs fois le tour avant de reprendre une orbite héliocentrique (autour du Soleil).
L’observation de l’événement DN160822_03 incite les spécialistes à penser qu’il y a une très forte probabilité qu’il ait été « capturé avant l’impact des boules de feu analysées ». C’est la vitesse relativement faible de l’objet qui les amène à faire cette hypothèse. Ainsi, cet objet serait lui aussi un orbiteur temporairement capturé. Cette « mini-lune » serait restée momentanément en orbite autour de notre planète, avant de s’embraser.
Des cibles intéressantes à étudier
Pour les chercheurs, l’exemple de DN160822_03 souligne la nécessité de mieux étudier ce genre d’objets. Comme le souligne ScienceAlert, la détection de ces « mini-lunes » est rare sur Terre. Leur proximité est pourtant intéressante : ce seraient des cibles plus faciles que d’autres astéroïdes à atteindre. « L’obtention de modèles plus précis et la compréhension des trajectoires typiques de ces objets sont d’une importance capitale pour détecter et suivre ces objets plus efficacement et plus fréquemment », écrivent les scientifiques.
La « mini-lune » a pu être observée grâce au Desert Fireball Network (DFN), un réseau de caméras installées en Australie pour surveiller les météoroïdes qui entrent dans l’atmosphère terrestre. Les scientifiques pensent que des événements comparables pourront être observés à l’avenir. D’autres objets pourraient être détectés grâce au Large Synoptic Survey Telescope (LSST), un télescope optique en construction au Chili. Ainsi, les chercheurs pensent qu’il sera possible de vérifier la trajectoire de ces objets avant leur entrée dans l’atmosphère.
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