La galaxie du Cocon, connue pour sa forme atypique, possède une autre particularité : elle aurait deux noyaux en son centre, au lieu d’un seul. L’université d’État de l’Iowa a présenté cette découverte le 5 février 2020. Elle fait l’objet d’une étude publiée sur la plateforme arXiv.org, à paraître dans la revue The Astrophysical Journal.
Officiellement désignée sous le nom NGC 4490, la galaxie du Cocon doit son surnom à sa forme si particulière. C’est une galaxie spirale barrée (comme la Voie lactée), ce qui signifie qu’elle possède une bande centrale dont émergent ses différents bras. Sa rencontre avec une autre galaxie, NGC 4485, l’a déformée. Depuis, les deux galaxies forment un système. « L’une des caractéristiques les plus étonnantes de NGC 4490/85 […] est d’être enveloppée dans une grande enveloppe d’hydrogène neutre », écrivent les auteurs de l’étude. La présence de deux noyaux, au lieu d’un seul, contribue à rendre la galaxie du Cocon encore plus étonnante.
« NGC 4490 a clairement une structure à double noyau », affirment les chercheurs. Les deux noyaux de la galaxie du Cocon sont assez semblables : leur taille, leur masse et leur luminosité sont comparables. La présence de ce double noyau incite les scientifiques à penser que la galaxie NGC 4490 est elle-même le résultat d’une interaction entre deux galaxies. D’ailleurs, une fusion pourrait également expliquer la formation de l’enveloppe d’hydrogène neutre qui entoure la galaxie du Cocon.
Deux noyaux détectables différemment
Même si les deux noyaux ont des propriétés physiques communes, ils ne sont pas visibles de la même façon. « L’un des noyaux est optiquement visible, tandis que l’autre est enveloppé de poussière et qu’il est proéminent aux longueurs d’onde infrarouge et radio », écrivent les auteurs de l’étude.
Pour identifier les deux noyaux de la galaxie, les auteurs ont utilisé la base de données astronomiques Nasa/IPAC Extragalactic Database (ou NED), tenue par le Jet Propulsion Laboratory. L’étude prend aussi pour référence des observations réalisées par le télescope Spitzer, dont la mission vient d’ailleurs de prendre fin. Des équipes d’astronomes avaient déjà observé les deux noyaux indépendamment, sans faire le rapprochement et montrer qu’il s’agissait d’un noyau double. La nouvelle étude établit enfin le lien entre les deux.
La présence de deux noyaux dans une aussi petite galaxie que celle-ci est surprenante. Cette découverte pourrait aider à comprendre comment d’impressionnants trous noirs peuvent exister au centre de galaxies relativement petites : l’existence d’un double noyau pourrait contribuer à l’émergence de ces trous noirs supermassifs.
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