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Six ans ont passé depuis la dernière saison de Cosmos : A Spacetime Odyssey. Le 15 mars 2020, la chaîne National Geographic diffusera un nouveau chapitre de sa série documentaire phare, sous le titre Cosmos : Possible Worlds. L’astrophysicien américain Neil deGrasse Tyson est de retour à la présentation. La série reste pilotée par Ann Druyan, journaliste scientifique, écrivaine et conférencière qui a été la femme de Carl Sagan, dont l’œuvre phare sert de support philosophique à la série, et produite entre autres par Seth MacFarlane et Brannon Braga.
Ce 10 février, nous avons pu assister à une projection en avant-première du second épisode de cette nouvelle saison ; en présence d’Ann Druyan et de Neil de Grasse Tyson, qui en ont profité pour partager leur vision de la série, de sa portée scientifique auprès du public. Voici ce qu’il faut en retenir.
Cosmos : A Spacetime Odyssey avait rencontré un immense succès auprès des critiques et du public, en 2014. Mais Possible Worlds sera bien une saison 3 et non une saison 2. L’héritage — et le succès — de cette série scientifique date en réalité de 1980. L’éminent astrophysicien Carl Sagan créait alors, avec son épouse journalistique scientifique Ann Druyan, Cosmos : A Personal Voyage. Ce documentaire révolutionnait alors le genre, tant par la variété des thèmes abordés que par la démarche de vulgarisation scientifique et de prospective.
Quelques années après le décès de Carl Sagan, Ann Druyan avait pour projet de créer une nouvelle mouture du programme. Mais, comme elle le relève durant le debriefing de la projection, ce 10 février, son ambition pour cette suite était immense. Il était hors de question de produire une version au rabais de Cosmos, elle voulait un budget conséquent et une liberté quasi totale. Aucune chaîne ne répondit à ses propositions à l’échelle qu’elle désirait, jusqu’à ce que Seth MacFarlane serve d’intermédiaire, comme producteur, pour porter le projet auprès de la Fox / National Geohraphic.
Un voyage esthétique de très haut niveau
Tant sur les messages scientifiques que sur la qualité de production, le résultat dans Cosmos : A Spacetime Odyssey fut largement à la hauteur au fil des 13 épisodes. Pour la nouvelle saison, National Geographic semble avoir voulu mettre les bouchées doubles, tant l’épisode qui a été projeté ce 10 février relève d’un exploit visuel de tous les instants. On en prend plein les yeux, le voyage esthétique est digne d’une œuvre cinématographique de science-fiction. Sauf qu’il s’agit bien de science, ce qui est peut-être encore plus époustouflant, à la manière du sublime Our Planet imaginé par David Attenborough.
La productrice Ann Druyan précise, durant le debriefing de la projection, que plus de 900 personnes ont travaillé, en tout, sur Possible Worlds. Les nouveaux épisodes rassemblent à eux seuls pas moins de 2 000 effets spéciaux. Ils sont étendus des minutes entières, remplis détails. « Le challenge était de montrer des choses qu’on n’a jamais vu et leur donner véritablement corps », indique Ann Druyan. L’astrophysicien Neil deGrasse Tyson se déplace régulièrement dans des paysages entièrement synthétisés. Il raconte à ce sujet qu’il devait parfois se tenir dans un environnement de fond vert intégral et pointer du doigt un point dans le vide tandis qu’on lui disait « de réagir comme s’il voyait une supernova à quelques kilomètres ».
L’imaginaire au service de la science
De manière générale, on sent encore plus, dans cette nouvelle saison, qu’une partie de l’équipe a travaillé sur Star Trek (Brannon Braga, Andre Bormanis) ou est infusé par la franchise (Seth MacFarlane). Une référence envers la saga de SF est faite dans l’épisode 2 et on ressent une influence dans les représentations. L’imaginaire, comme dans le précédent chapitre, est toujours aussi présent pour prospecter sur les futurs possibles de l’humanité et de l’Univers.
À la question d’un spectateur inquiet que l’imaginaire ne soit pas discernable de la réalité, Neil deGrasse Tyson répond qu’un soin a été apporté à ce que « l’imaginaire soit au service de la science », que les deux se valorisent l’un l’autre. « ‘Raconter des histoires’ pour communiquer sur la science et autour de la science est une forme de communication plus élevée, plus complexe que toutes les autres formes de storystelling », ajoute-t-il.
S’il y a un peu de Star Trek dans Cosmos : Possible Worlds, ce n’est pas que pour l’esthétique. On retrouve en fin de compte le même idéal, un message semblable : celui de suggérer qu’un beau futur, meilleur que le présent, est bel et bien possible si nous faisons les bons choix humains, que nous utilisons intelligemment les sciences et technologies.
Les mondes possibles, ce sont aussi les nôtres
Cette nouvelle saison de Cosmos parle des futurs de l’humanité. L’expression Possible worlds — les mondes possibles — fait certes référence aux exoplanètes, aux potentielles colonies spatiales, mais aussi, plus simplement, à ce que notre monde actuel peut devenir en lui-même. En bref, ce chapitre aborde toutes les possibilités qui s’offrent à l’humanité à travers la science, comme faisceau de découvertes mais aussi comme approche.
Pour Neil deGrasse Tyson, Cosmos est « une source d’information, d’inspiration mais aussi de motivation »
Pour Ann Druyan, Cosmos est une réponse au changement climatique, au déferlement de fausses informations, au climatoscepticisme, aux négations des faits scientifiques. Or, face à l’urgence climatique, dit-elle, « il faut plus que jamais être capable de faire face à la réalité, aux informations, aux vérités. Et c’est la science qui peut répondre à ce besoin : cette saison de Cosmos cherche aussi à montrer cela ». L’astrophysicien Neil deGrasse Tyson acquiesce pour confirmer, décrivant Cosmos comme « une source d’information, d’inspiration mais aussi de motivation ». Et de motivation à faire mieux, à garder espoir.
L’épisode de cette nouvelle saison que nous avons pu voir confirme bel et bien cette démarche. La narration scientifique nous emmènent à l’autre bout de l’Univers tout en gardant pourtant, constamment, la « Terre Mère » dans le champ. Aucun problème n’est présenté sans l’aube d’une solution scientifique, en la raccrochant à ce dont l’humanité est capable. Ann Druyan résumera ainsi le message de Cosmos : Possible Worlds : « Si on se réveille, on a tout ce qu’il faut pour créer un magnifique futur, un meilleur monde ».
En tout cas, l’épisode 2 confirme tant la beauté visuelle exceptionnelle de Cosmos que l’importance fondamentale de son message scientifique. La diffusion de débutera le 15 mars 2020 sur National Geographic. Il y a fort à parier que, à terme, la saison soit disponible sur Disney Plus : Natacha Rafalski, présidente de Disney France, était présente pour introduire la projection et en a profité pour rappeler que nombre de documentaires de National Geographic seront sur la plateforme SVOD. Pour l’instant, la chaîne est diffusée par Canal+.
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