La Nasa a annoncé un nouvel appel à candidatures pour former la prochaine génération d’astronautes. Cette nouvelle promo se destinera à l’ISS mais aussi à la Lune.

Le programme Artémis prend forme mois après mois. Pour ce projet de retour humain sur la Lune dès 2024, avec la conquête de Mars qui n’est jamais bien loin dans les objectifs à moyen terme, la Nasa a annoncé ce 11 février 2020 le recrutement d’une nouvelle génération d’astronautes. Les candidats pourront poser leur candidature du 2 au 31 mars prochain.

« Pour la poignée d’hommes et de femmes hautement talentueuses que nous allons recruter pour rejoindre notre corps d’astronautes, c’est un moment incroyable dans les vols spatiaux pour être un astronaute, a déclaré l’administrateur Jim Bridenstine. Nous demandons à tous les Américains éligibles, s’ils ont ce qu’ils faut, de candidater dès le 2 mars. » Mais justement, que faut-il au juste pour devenir astronaute à la Nasa, afin de se rendre sur l’ISS et sur la Lune ?

La promo 2017 des astronautes de la Nasa, avec le Vice-Président Mike Pence. // Source : Nasa
La promo 2017 des astronautes de la Nasa, avec le Vice-Président Mike Pence. // Source : Nasa

Quelles études pour être astronaute à la Nasa ?

La première condition, concernant la Nasa, est évidemment d’avoir la citoyenneté américaine — tout comme il faut être européen pour être astronaute à l’ESA. Il faut aussi remplir bien d’autres critères à la fois académiques, physiques et psychologiques. L’agence détaille ces éléments dans une page dédiée à son programme de candidature. Ce sont ici les conditions qu’il faut remplir avant même de soumettre son profil… car après la première sélection, il y aura ensuite bien d’autres tests pour être recruté.

Sur le plan des connaissances scientifiques, les missions d’astronaute nécessitent d’avoir un diplôme de niveau Master. Les disciplines : ingénierie, biologie, physique, informatique ou mathématiques. Un doctorat dans ces champs fonctionne également ; être docteur en médecine est par exemple qualifiant. Certains domaines d’étude ne rencontrent pas les qualifications nécessaires aux vols spatiaux, comme certains diplômes technologiques et, logiquement, en sciences sociales. Une formation en psychologie est a priori excluante, mais la délimitation est plus floue, car la psychologie clinique ou expérimentale est considérée comme qualifiante. Une autre voie d’entrée — l’une des plus connues et celle par laquelle a commencé Thomas Pesquet avant de rejoindre l’ESA — est d’être pilote d’essai.

Ce socle de qualifications académiques doit impérativement être complété par une solide expérience pratique. Les pilotes d’essai doivent ainsi avoir comptabilisé 1 000 heures de vol en ayant été aux commandes d’un appareil. Pour les diplômés par les voies académiques, il faut avoir enchainé sur trois ans d’expérience dans le domaine étudié.

Quelles capacités physiques faut-il remplir ?

Les critères ne relèvent pas que des connaissances acquises par les études et l’expérience. Si vous avez suivi les nombreuses interventions de Thomas Pesquet dans les médias, vous savez que la vie sur la Station spatiale internationale est rude. C’est le résultat des conditions étroites et risquées de la station, à 400 kilomètres dans du sol terrestre, mais aussi des effets de l’espace — une perte conséquence de masse osseuse. Une musculature solide aide à palier ce problème.

La Nasa cherche donc des candidats et candidates avec une forte résistance physique, mais cette partie-là sera évaluée après la pré-sélection, durant des tests. Ce qui est en revanche nécessaire avant d’envoyer sa candidature est de justifier d’une bonne santé sur certains points cruciaux. Parmi eux, la vision. « L’acuité visuelle proche et distante doit pouvoir être corrigée jusqu’à 20/20. L’utilisation de lunettes est acceptable », précise l’agence. Il faudra également remplir les mesures anthropométriques (taille, corpulence…) amenées par la taille des capsules spatiales, des combinaisons, des navettes.

En 2017 : 11 astronautes, 18 000 candidats

La sélection va être drastique. Il y a peu de places, pour énormément de candidatures. La promotion 2017 des astronautes de la Nasa est une équipe de 11 personnes, qui ont fait partie de quelques 18 000 candidats. Sachant que cet appel à candidatures n’est pas que pour l’ISS, mais aussi pour le programme Artémis, plus ambitieux encore, le nombre de postulants pourrait s’avérer bien plus important.

C’est peut-être pour cette raison que, pour la première fois, la Nasa a ajouté une nouvelle étape décisive dans le processus de sélection : un test en ligne d’une durée de deux heures. En tout cas, l’agence espère recruter cette nouvelle promo d’ici la mi-2021, afin d’avoir le temps de former ces nouveaux astronautes pour en faire, en préparation 2024, la première génération du programme Artémis.

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