Il faudra faire preuve d’encore un peu de patience avant de suivre le premier vol habité de la capsule Crew Dragon. Envisagé au départ pour le premier trimestre 2020, le décollage est finalement repoussé pour la seconde moitié du mois de mai. Le report de la mission a été officialisé le 18 mars par SpaceX, qui a construit ce vaisseau spatial, et la NASA, l’agence spatiale américaine qui s’en servira.
Lors de ce vol, deux astronautes américains se trouveront à bord : Bob Behnken et Doug Hurley. Une fois cette étape franchie, la NASA et SpaceX pourront alors procéder à l’envoi et au rapatriement des équipages, en se partageant les créneaux avec le vaisseau russe Soyouz. Depuis 2011, celui-ci constitue la seule liaison entre la Terre et l’ISS, du fait du retrait des navettes spatiales américaines.
Grâce à SpaceX, puis plus tard Boeing, qui travaille aussi sur un vaisseau identique au Crew Dragon, les États-Unis pourront regagner leur pleine autonomie spatiale, même si cela requiert de passer par des entreprises privées. Pour la NASA, cela ne constitue en aucune façon un problème : c’est même une opportunité de faire des économies et de focaliser son temps et son énergie sur d’autres programmes.
Surveillance de l’évolution du Covid-19
La situation épidémique mondiale, du fait de la propagation du coronavirus, constitue toutefois un facteur préoccupant pour les activités spatiales des États-Unis. En Europe, le Centre national d’études spatiales (CNES) a été contraint de réduire la voilure et de passer en télétravail. Décision a également été prise de suspendre les tirs depuis le centre spatial guyanais, le temps que la tempête sanitaire passe.
Dans un point de situation, le patron de la NASA, Jim Bridenstine, assure que la maladie « n’a pas affecté significativement » ses grands programmes, qu’il s’agisse de la mise au point du lanceur lourd Space Launch System, de la poursuite de la mission Mars 2020 (l’envoi du rover est prévu cet été), de la construction du télescope spatial James Webb ou des rotations vers la Station spatiale internationale.
L’évolution de la pandémie est toutefois suivie avec la plus extrême attention.
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