Une « micro Lune » était annoncée pour ce mardi 24 mars 2020 par certains médias anglophones. Pourtant, il n’y avait rien de spécial à voir.

Si l’on en croit certains médias anglophones, une « rare micro Lune » (« micro Moon ») aurait été observable cette semaine, le mardi 24 mars 2020. Pouvait-on vraiment voir la Lune émerger dans le ciel dans un état différent de d’habitude ? Pas vraiment. Pas davantage que la « super-Lune » ou la « lune des neiges » ; l’expression ne renvoie à une réalité scientifique.

Ce mardi 24 mars 2020 coïncidait bien avec ce qu’on appelle la nouvelle lune : c’est l’une des phases de la Lune. Pendant cette étape, la Lune n’est pas visible dans le ciel nocturne. « La nouvelle lune ne s’observe pas, par définition : la partie éclairée de la Lune est à l’opposé de nous et on ne voit que sa partie non éclairée », explique à Numerama Eric Chariot, président de la Société Astronomique de Bourgogne.

L’expression de « micro Lune » renverrait au fait que la Lune se trouve la plus éloignée possible de notre planète, ce qui la ferait soit-disant apparaître plus petite dans le ciel. Ce serait donc l’inverse d’une « super-Lune », expression sans valeur scientifique souvent employée pour désigner le moment où la pleine lune semble coïncider avec le moment où l’astre est au plus proche de la Terre.

Un phénomène noyé dans le ciel en plein jour

« De plus, le phénomène a lieu en plein jour et est noyé dans le ciel bleu. Que son diamètre apparent soit le plus petit possible ou pas, cela importe peu », complète Eric Chariot. La nouvelle lune s’est en effet produite le 24 mars à 10h28, en pleine matinée.

Le seul cas dans lequel on pourrait discerner la Lune lors de cette phase est un peu particulier. « Dans l’absolu, en nouvelle lune, la partie non éclairée (par le Soleil) de la Lune reçoit un peu de lumière de la Terre. En poussant les contrastes on peut le voir lors d’une éclipse de Soleil, mais c’est un procédé un peu extrême », indique le spécialiste.

Si l’expression de « micro Lune » est donc à oublier, il est possible de s’intéresser à un autre phénomène que les astronomes guettent avec intérêt. « C’est le plus fin croissant possible de Lune, que l’on tente de trouver entre 24 et 48 heures après la nouvelle lune », décrit Eric Chariot.

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