Notre galaxie posséderait une centaine de galaxies satellites à la luminosité très faible, qui n’attendraient que d’être découvertes. C’est l’une des conclusions d’une étude, présentée le 31 mars 2020 par l’université Stanford.
Une galaxie est qualifiée de satellite lorsqu’elle gravite autour d’une plus grande galaxie (un peu comme les lunes gravitent autour des planètes). Une cinquantaine sont identifiées autour de la Voie lactée. « L’échantillon de galaxies satellites de la Voie lactée, confirmées et candidates, a plus que doublé au cours des 5 dernières années », commencent par rappeler les auteurs.
Jusqu’au début du siècle, on estimait que la Voie lactée possédait une douzaine de galaxies satellites. Ce nombre a augmenté avec des projets de relevés astronomiques comme le Sloan Digital Sky Survey (mené depuis l’observatoire d’Apache Point au Mexique) ou le Dark Energy Survey (mené depuis l’observatoire interaméricain du Cerro Tololo au Chili).
Il pourrait y avoir encore environ 150 galaxies satellites de la Voie lactée à découvrir, selon la nouvelle étude. « Le recensement actuel des satellites de la Voie lactée est probablement très incomplet, en particulier pour les systèmes à la luminosité faible dans les régions extérieures du halo de la Voie lactée », poursuivent les scientifiques.
Des satellites qui permettraient d’étudier la matière noire
Dans le même temps, cette étude s’intéresse aux halos de matière noire (hypothétique) qui entourent les galaxies. Les travaux des scientifiques s’inscrivent dans une volonté plus large de cerner comment cette matière semble fonctionner à des échelles plus petites que celle de notre propre galaxie. Or, découvrir de nouvelles galaxies satellites offrirait l’opportunité d’en apprendre davantage sur la manière dont la matière noire interagit avec la matière ordinaire. Les scientifiques pourraient s’en servir pour confirmer leur modèle sur les liens entre la matière noire et la formation des galaxies.
Pour chercher ces galaxies satellites, il faudra probablement employer des moyens plus sophistiqués. L’Observatoire Vera-C.-Rubin, un télescope optique en cours de construction au Chili, doit justement servir à observer des objets lointains ou peu lumineux du ciel. Encore un peu de patience pour les astronomes : son relevé du ciel devrait commencer en 2022.
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