Le 24 avril 1990, Hubble s’envolait dans l’espace. Trente ans plus tard, le satellite émanant des forces groupées de la Nasa et de l’Agence spatiale européenne continue de nous fournir des clichés astronomiques magnifiques. Pour fêter les 30 ans d’Hubble, la Nasa a diffusé sur son site officiel une image de ce que les astronomes ont surnommé le « Récif Cosmique », de par l’atmosphère de fonds marins qui s’en dégage, et la ressemblance des formes observées avec un récif de coraux.
« Hubble nous offre cette image d’une splendide ‘garderie’ pour nouvelles étoiles », entend-on la docteure Jennifer Wiseman, scientifique spécialiste de Hubble, raconter dans la vidéo de trois minutes de la Nasa qui explore ce cliché. Sur la photo, on voit deux nébuleuses : la plus grande, la rouge (NGC 2014), contient des étoiles « au moins dix fois plus massives que notre Soleil ». Certaines atteindraient même jusqu’à 20 fois la masse de notre astre brillant.
Quid de la nébuleuse bleue (NGC 2020) ? Celle-ci aurait été « créée par une étoile géante solitaire 200 000 fois plus brillante que notre Soleil », précise la Nasa. « Le gaz bleu a été éjecté par l’étoile via une série d’événements éruptifs, pendant lesquels elle a perdu une partie de son enveloppe matérielle externe.»
D’où viennent ces gaz bleus et rouges immortalisés ?
Le gaz que l’on observe émanant des deux zones est provoqué par des « puissantes radiations » qui le « font briller avec ces couleurs stupéfiantes », précise Dr Wiseman, « Le bleu représente de l’oxygène qui a chauffé à plus de 110 000°C, le rouge indique la présence de nitrogène et d’hydrogène. »
Les deux nébuleuses font toutes les deux parties du Grand Nuage de Magellan, une galaxie proche de notre Voie lactée — on parle même d’un « ennemi de l’intérieur », car celle-ci va foncer sur nous… mais pas avant 2 milliards d’années.
Depuis 30 ans, Hubble a rempli de nombreuses missions, dont celles, très exigeantes, d’en savoir davantage sur l’expansion de l’univers ou de découvrir des objets célestes. Il sert aussi à obtenir des champs profonds, réalisés en assemblant plusieurs images d’une région de l’espace. Ces portraits de notre univers sont de plus en plus détaillés. Ce n’était d’ailleurs pas gagné : comme le rappelle The Verge, le télescope n’était pas en très bonne forme. À cause de petites imperfections sur son objectif, il prenait des photos floues ; il a fallu plusieurs expéditions pour le réparer.
« Hubble est en excellent état, et compte bien continuer son exploration pendant encore plusieurs années », entend-on dire Jennifer Wiseman.
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