La comète C/2020 F8 (SWAN), aussi dite comète Swan, poursuit sa route dans le système solaire. Elle laisse derrière elle une imposante traînée poussiéreuse, qui s’étend sur au moins 18 millions de kilomètres. Un montage, publié le 8 mai 2020 par la planétologue et astronome Stephanie Hamilton sur Twitter, compare cette étendue à la taille du système Terre-Lune. Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre planète semble insignifiante.
Sur cette image, la Terre et la Lune ne sont même pas à l’échelle, par rapport à la comète Swan. « J’ai dû représenter la Terre et la Lune plus grosses pour les rendre visibles », explique la scientifique dans un second tweet. La taille de notre planète et de la Lune a été multipliée par 20.
À l’échelle, la Terre ne serait qu’ « un misérable pixel »
Si l’on voulait représenter la Terre et la Lune à l’échelle par rapport à la comète, Stephanie Hamilton précise que la Terre entière n’occuperait qu’ « un misérable pixel ». Quant à la queue poussiéreuse de la comète, elle est « 45 fois plus longue que la distance à la Lune. Vous savez, ce truc que des astronautes ont mis trois jours à atteindre », écrit la scientifique.
Le cliché original a été publié sur le site Astronomy Picture of the Day (Apod) de la Nasa. La légende de l’image mentionne que la queue de la comète Swan s’étend encore au-delà de la zone photographiée. Lorsque l’objet a été immortalisé, à la date du 2 mai, il se trouvait à environ 3 minutes-lumière de notre planète (soit presque 54 millions de kilomètres). Fin avril, la comète a changé de magnitude apparente, devenant alors visible à l’œil nu (par les observateurs les plus aguerris, et de préférence depuis l’hémisphère sud).
La comète s’est approchée au plus près de la Terre le 13 mai. Elle devrait atteindre son périhélie, le point de sa trajectoire le plus proche du Soleil, le 27 mai. Néanmoins, il faut encore rester prudent : il n’est pas certain qu’on puisse l’observer aisément depuis l’hémisphère nord. Il n’est pas non plus exclu que la comète connaisse le même sort que sa consœur C/2019 Y4 (ATLAS), qui s’est désintégrée.
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