L’échéance se rapproche désormais à grands pas pour SpaceX. Le 27 mai, l’entreprise américaine fera décoller une fusée Falcon 9 avec à son sommet une capsule Crew Dragon. À bord, deux astronautes : Douglas Hurley et Bob Behnken. Ce sera une grande première pour SpaceX, car jamais le groupe n’a supervisé le moindre vol habité vers la Station spatiale internationale (ISS).
Signe que le vol est maintenant imminent, l’agence spatiale américaine a annoncé le 13 mai le début du confinement des deux hommes. La quarantaine, qui durera jusqu’au jour du décollage, n’est pas une mesure spécifiquement prise contre le coronavirus (Covid-19). En fait, il s’agit d’une précaution plus générale qui cherche à éviter une contamination avant un voyage dans l’espace.
Cet isolement est une procédure très classique dans le monde de l’aérospatial. « Pour les équipages qui se préparent à un lancement, la stabilisation de la santé fait partie de la routine des dernières semaines avant le décollage pour toutes les missions vers la station spatiale », rappelle justement la NASA. Il s’agit d’éviter, en somme, d’envoyer un malade dans un lieu exigu, à 400 km d’altitude.
Une procédure ancienne et éprouvée
Du fait du contexte pandémique, des mesures sanitaires ont été engagées déjà depuis plusieurs semaines afin d’éviter la propagation du virus au sein de son personnel. Ainsi, toute personne se rendant sur les sites sensibles est testée. C’est aussi le cas de Douglas Hurley et Bob Behnken et des individus avec lesquels ils sont en contact, par précaution, même si les gestes barrières sont respectés.
Cette mise à l’écart a aussi d’autres vertus, selon le cosmonaute français Jean-François Clervoy. Outre l’objectif d’éviter d’attraper un microbe au dernier moment et d’infecter l’ISS (ou, plus généralement, toute installation ou navette spatiale), ce confinement avant le vol permet aussi de décaler leur rythme de vie, pour s’adapter au fuseau horaire de leur mission, et de les aider à se préparer mentalement.
Ces procédures sanitaires ont été introduites lors du programme Apollo, qui a débuté au début des années soixante, mais elles sont en fait observées dans le monde entier, dès lors qu’il est question d’envoyer du personnel dans l’espace. Elles se sont appliquées pour les missions vers la Lune, celles impliquant la navette spatiale et l’ISS, et continueront à l’être pour le retour sur la Lune et, un jour, les vols vers Mars.
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