Le grand jour est imminent : le 27 mai, SpaceX fera décoller une fusée Falcon 9 du centre spatial Kennedy. Direction la Station spatiale internationale, qui orbite à près de 400 kilomètres d’altitude. La routine pour une entreprise qui a l’habitude de ravitailler l’ISS depuis 2013, en somme ? Pas tout à fait : cette fois, le lanceur transportera une capsule avec à bord deux astronautes. C’est une première.
Jamais SpaceX n’a en effet convoyé un équipage dans l’espace. Si cette mission est une réussite, l’entreprise fondée il y a moins de vingt ans pourra officiellement commencer à assurer des rotations entre la Terre et la station pour le compte des Américains, mais aussi du monde entier — Canadiens, Japonais ou encore Européens. D’ailleurs, une première équipe est déjà constituée.
Y arrivera-t-elle ? Réponse en milieu de semaine.
Feu vert et ultimes vérifications
En attendant, tous les voyants sont au vert outre-Atlantique. SpaceX a procédé le 23 mai à la mise à feu statique (c’est-à-dire sans décollage) de la fusée qui sera utilisée pour le tir. Cette étape est cruciale et systématiquement observée avant chaque vol, puisque cela permet de vérifier le bon état du lanceur avant le jour J. L’allumage a concerné les neuf moteurs Merlin du premier étage, pendant sept secondes.
La veille, l’agence spatiale américaine a donné son feu vert pour l’envol du 27 mai. Ce « go » de la Nasa survient après une revue minutieuse du niveau de préparation de SpaceX pour cette mission. Celle-ci s’est déroulée sur deux jours et elle a permis de démontrer qu’il n’y avait plus aucun problème significatif encore en suspens, selon Steve Jurczyk, l’administrateur adjoint de la Nasa.
Depuis, des vérifications additionnelles se sont succédé.
Les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley qui se trouveront à bord de la capsule le 27 mai ont notamment procédé à une répétition générale, avec les deux hommes dans leur combinaison spatiale, leur transport véhiculé jusqu’à la fusée, leur harnachement dans la capsule et les manipulations de pré-lancement sur l’ordinateur de bord, comme si le décollage allait avoir lieu.
Une ultime vérification de l’état de préparation a eu lieu le 25 mai, validée une nouvelle fois par la Nasa. « Toutes les équipes sont prêtes, et nous continuons à progresser vers notre mission », déclare Kathy Lueders, responsable du programme des équipages commerciaux au sein de l’agence. « Nous continuons à être vigilants et prudents, et nous nous assurons de bien faire les choses ».
Par ailleurs, le 26 mai, SpaceX a couché sa fusée à l’horizontale (alors qu’elle était dressée sur son pas de tir) pour conduire des vérifications supplémentaires, notamment au niveau de l’alimentation du radiateur à eau réfrigérée côté sol qui maintient Crew Dragon au frais avant le lancement. Cependant, ce contrôle n’a pas d’incidence ni sur le système de vol ni sur la date de lancement prévue, selon la Nasa.
Une météo encore incertaine
Si au sol tout est désormais calé, c’est dans le ciel qu’une dernière incertitude demeure : la météo sera-t-elle clémente ? Le centre spatial Kennedy se trouve le long de la côte de Floride, face à l’Atlantique. Il est donc exposé à des tempêtes tropicales et à des cyclones. Et pour ne rien arranger, les prévisions de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique anticipent une saison plus agitée que d’ordinaire.
La bonne nouvelle, c’est que les conditions météorologiques s’améliorent un peu. Dans un bilan dressé le 23 mai par l’escadron de surveillance météorologique de la 45ème escadre de la Space Force, elles étaient favorables à 40 %. Elles atteignent désormais à 60 %. Cela reste fragile, mais la trajectoire est positive. Les principales préoccupations demeurent les fortes précipitations et certains nuages, comme les cumulonimbus.
Ces nuages se répartiront entre 900 m et 9 km d’altitude. Dans son bilan du 23 mai, la Nasa prévenait d’un ciel nuageux le jour du lancement, avec des averses de pluie et des orages isolés. La Nasa n’a pas évoqué de fenêtre de repli si jamais le temps s’avère trop dégradé pour un décollage. Cela étant, la météo continuera d’être scrutée attentivement jusqu’au moment du tir.
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