Vous pourriez donner un petit coup de pouce aux ingénieurs de la Nasa qui dirigent les rovers envoyés sur Mars. L’agence spatiale a proposé le 12 juin 2020 aux internautes de l’aider à entraîner SPOC (« Soil Property and Object Classification »), son algorithme qui sert à analyser le paysage sur la planète rouge. C’est en partie grâce à lui que ces appareils peuvent évoluer sur le sol de l’astre sans heurts.
Pour apporter votre contribution, rendez-vous sur la page AI4Mars, sur le portail de science citoyenne Zooniverse. Le site est accessible en français. Après avoir cliqué sur l’onglet « Classifier », l’internaute est invité à observer des images prises par le rover Curiosity sur la planète. Il faut ensuite dessiner des polygones sur ces clichés, pour aider à identifier les différents éléments du terrain (sable, sol, roche mère, grosses roches).
Sur les images en teintes de gris, un trapèze dessiné sert de repère : sa largeur représente environ 50 centimètres. Il est donc conseillé de commencer par observer les images en noir et blanc, avant de s’attaquer aux clichés en couleur qui ne contiennent pas cette aide.
8 000 images au total
Si jamais vous n’êtes pas sûr de ce que vous voyez sur certaines des images, mieux vaut ne pas les annoter : même pour les experts, les éléments qui constituent le terrain martien sont parfois difficiles à identifier. Il faut aussi éviter de dessiner des polygones qui se chevauchent, car l’outil ne comprendra pas qu’une zone soit annotée deux fois. Plus de 8 000 images prises par Curiosity ont été déposées sur AI4MARS : il y a donc de quoi faire.
Grâce à SPOC, le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa peut obtenir une carte. Conçue à partir des différents types de terrains étiquetés par l’algorithme, elle est bien utile pour aider à diriger les rovers. SPOC est déjà utilisé, mais l’agence spatiale semble estimer que davantage d’entrainement peut être bénéfique. L’IA pourra ainsi distinguer automatiquement les différents terrains imagés par Curiosity. À plus long terme, l’outil pourrait aussi servir à anticiper comment les roues des rovers devraient glisser sur les différentes surfaces martiennes.
Faciliter les décisions des ingénieurs
Toutes les actions de Curiosity relèvent de décisions prises par des ingénieurs. Lorsque le rover prend un selfie, se déplace ou manipule ses échantillons, tout doit être anticipé. Les ombres qui peuvent apparaitre sur le terrain martien dans les images risquent par exemple d’empêcher le rover de déterminer correctement les distances. Même si SPOC ne peut pas remplacer le travail de ces experts, l’IA peut en tout cas leur faire gagner un temps considérable.
Enfin, un algorithme mieux entraîné ne devrait pas bénéficier uniquement à la mission menée par Curiosity. L’outil pourrait servir lors de l’exploration de la planète Mars par le rover Perseverance, qui doit décoller de la surface de la Terre cet été.
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