Après les Émirats arabes unis, c’est au tour de la Chine de se lancer à la conquête de Mars. Ce jeudi 23 juillet 2020, une fusée Longue Marche 5 s’est envolée depuis la base de lancement de Wenchang, sur l’île de Hainan, tout au sud du pays. À son bord, une sonde spatiale, Tianwen-1 (qui signifie « Questions au ciel », en mandarin), mais aussi un atterrisseur et un astromobile.
2020 est une année très chargée pour les missions spatiales en direction de Mars, car la mécanique céleste fait que la planète rouge est idéalement positionnée par rapport à la Terre. Cette fenêtre de tir ne s’ouvre que tous les deux ans. Aussi les agences spatiales se pressent pour ne pas la manquer : outre Abou Dhabi et Pékin, Washington est aussi sur le coup, avec sa mission Mars 2020.
C’est aussi ce créneau que visait ExoMars, mission conjointe entre l’Union européenne et la Russie, mais une trop grande accumulation de retard a conduit les responsables du projet à viser plutôt 2022.
La Chine rattrape son retard spatial
Pour la Chine, il y a un peu de prestige à avoir pu envoyer la mission Tianwen-1 avant celle des Américains — le départ de Mars 2020 n’est prévu qu’à partir du 30 juillet –, surtout dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu entre les deux pays — qui rappelle à certains moments la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS à travers la course à l’espace dans les années 50 à 70.
Cependant, l’avance technologique des USA reste considérable en matière spatiale : si la Chine a fortement comblé son retard ces vingt dernières années, elle n’avait jusqu’alors rien envoyé vers Mars. Par ailleurs, il reste à voir si l’atterrisseur et le rober arriveront sans encombre. Les États-Unis, eux, en sont à leur cinquième astromobile avec la mission Mars 2020, et comptent de nombreuses sondes envoyées depuis les années 60.
Précédemment, la Chine avait déjà tenté de visiter Mars avec la mission Yinghuo 1. C’était en 2011. Il s’agissait alors d’envoyer une sonde en orbite pour analyser à distance la planète rouge. Malheureusement, le véhicule spatial n’arrivera jamais à destination : il finira sa course dans l’océan Pacifique après une défaillance la sonde russe Phobos-Grunt qui la transportait.
Au-delà de la gloire qu’une telle mission fera rejaillir sur la Chine en cas de réussite, la mission Tianwen-1 poursuit aussi quelques objectifs scientifiques : l’orbiteur comme l’atterrisseur et le rover embarquent divers équipements scientifiques pour analyser l’environnement. En principe, l’orbiteur doit fonctionner pendant un an, tandis que le rover doit être opérationnel trois mois.
L’arrivée de Tianwen-1 est prévue en février 2021.
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