Il y a 44 ans, l’atterrisseur Viking 1 immortalisait sa toute première image en couleur de Mars. C’était au lendemain de son arrivée sur la planète rouge, surnommée ainsi en raison de sa coloration rouge orangé caractéristique. Le cliché pris par le vaisseau le 21 juillet 1976 (le premier à transmettre une prise de vue depuis le sol martien) parait confirmer que ce surnom n’a pas été choisi au hasard : la surface de Mars apparait très rouge.
Sur le montage suivant, l’image de gauche est celle qui a été initialement publiée par la Nasa. Comme le fait remarquer Jason Major, un passionné de sciences connu pour ses images retravaillées et colorées de missions spatiales, ce cliché a été calibré de façon trop prononcée en rouge. L’image de droite est une version qui ressemble davantage aux couleurs que l’on verrait naturellement à cet endroit sur Mars.
L’importance du contexte
La version plus réaliste de l’image a été créée par Donald E. Davis, artiste spécialisé dans le spatial, qui a expliqué sur son site comment il a procédé. « La raison d’un écart de luminosité est le contexte dans lequel une couleur est vue. […] Une fois à la surface de Mars, la couleur du paysage remplit le champ visuel et devient la référence pour l’œil au lieu du noir de l’espace, comme lorsque la planète est vue à travers un télescope ou de loin », résume Donald E. Davis.
Il illustre ce fait assez simplement, en choisissant sur son site d’écrire le texte dans la couleur de Mars, que l’on voit en observant la planète dans un télescope. En arrière-plan, il choisit la couleur d’un échantillon du sol de Mars, tel qu’elle apparaitrait si l’échantillon était compacté.
Par ailleurs, la première image prise en couleur par Viking 1 a connu des changements. Par exemple, sur une version imprimée originale de l’image, le cliché apparait trop bleu, alors que l’intention était d’afficher un ciel gris. Une deuxième version a ensuite été produite (l’image de gauche, sur le montage présenté plus haut), qui a elle-même été la base de diverses reproductions sur lesquelles les teintes et la saturation ont connu des modifications. L’image de droite semble donc plus proche de ce qu’on l’on verrait effectivement sur Mars, de ce que l’atterrisseur Viking 1 a vu — et, oui, son rouge est moins éclatant.
Il faut enfin se rappeler que Mars n’est, de toute façon, pas un astre uniforme, tout comme la Terre. La couleur que l’on pourrait percevoir si l’on était à la surface de la planète dépendrait donc du paysage, du moment de la journée, ce qui explique que certains lieux puissent apparaître plus orangés ou plus jaunis que d’autres sur les photographies.
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