2 900 kilomètres : c’est la distance qui séparait 2020 QG de la Terre ce dimanche 16 août, lorsque l’objet est passé au plus près de notre planète. Cet astéroïde de 3 mètres de large s’est approché sans représenter un danger. Sa trajectoire dans le voisinage de notre planète a été illustrée dans plusieurs simulations, du Centre des planètes mineures et de l’astronome amateur Tony Dunn.
Ces représentations permettent de constater que la trajectoire de 2020 QG apparaît courbée lorsque l’objet frôle la Terre. On aurait pu s’imaginer, par exemple, que l’astéroïde suivrait une ligne droite. Comme l’explique le médiateur scientifique Pierre Henriquet à Numerama, c’est « la gravité qui déforme la trajectoire de l’objet. Ces trajectoires sont appelées ‘coniques’. »
Son orbite a changé
Cette situation n’est pas uniquement valable lorsqu’un astéroïde s’approche un peu trop près de notre planète : n’importe quel corps (planète, lune, étoile) « exerçant une gravité déforme la trajectoire des corps qui passent à côté, plus ou moins en fonction de leur masse », ajoute le médiateur scientifique. La déformation de la trajectoire du corps est différente en fonction de la masse de l’objet qui exerce sa gravité : « à vitesse initiale identique et à distance égale, plus l’astre à côté duquel l’astéroïde passe est massif, plus sa trajectoire est courbée », complète le spécialiste.
Dans le cas de 2020 QG, cet événement a clairement entraîné une déformation de son orbite. Dans un communiqué, la Nasa mentionne que, d’après ses calculs, la trajectoire de l’objet s’est inclinée de 45 degrés lors de son passage près de la Terre. Selon les indications du Jet Propulsion Laboratory, l’objet a normalement une période orbitale d’environ 990 jours (la durée qu’il met pour faire un tour autour du Soleil). Son approche de la Terre pourrait avoir ramené cette période orbitale à 964 jours.
La déformation des trajectoires sous l’effet de la gravité d’un corps est un phénomène bien connu, très utile dans le domaine de l’exploration spatiale. Il est « utilisé par les sondes spatiales pour se propulser dans le système solaire sans dépenser de carburant, en se servant de la gravité des planètes comme ‘fronde’ pour accélérer ou décélérer », résume Pierre Henriquet. L’accélération permet d’explorer le système solaire externe tandis que la décélération facilite l’exploration du système solaire interne, comme c’est le cas avec la sonde Bepi Colombo chargée d’explorer Mercure.
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