Moins fréquentes que les masques, elles sont également présentes depuis les débuts de la pandémie : les visières font partie des équipements sanitaires utilisés durant cette crise sanitaire inédite. Elles sont principalement utilisées dans des milieux professionnels, lorsque le personnel est obligé d’être au contact rapproché du public, dans des lieux clos, sur du temps long. Les visières apparaissent aussi, de plus en plus, dans le quotidien.
Malheureusement, leur rôle n’est pas toujours très bien compris. Plus problématique encore, on voit se diffuser des visières alternatives utilisées à tort pour remplacer les masques, alors qu’elles ne peuvent les remplacer.
Voici, configuration par configuration, à quoi elles servent… ou non.
Une visière frontale pour se protéger : oui
La visière frontale la plus répandue, celle qui s’accroche sur le front et recouvre une large portion du visage, est utile. Cela s’applique dans un sens : se protéger. Elle recouvre toute la face avant du visage et même les côtés : les particules potentiellement contaminées ne ne peuvent atteindre ni les yeux, ni le nez, ni la bouche, qui sont des points d’entrée du coronavirus. Malgré tout, une protection de ce type n’est pas complète à 100 % : les oreilles, les cheveux, le cou sont des zones exposées ; alors même avec une visière, les autres barrières doivent être conservés.
La capacité de protection est ce qui distingue la visière frontale du masque. Comme il est souvent répété, le masque permet de protéger les autres, mais il ne permet pas de se protéger. Lorsque vous portez un masque, trop de zones de votre visage sont exposées pour une vraie utilité en la matière.
Une visière frontale pour protéger les autres : non
Vouloir porter une visière pour protéger les autres n’est pas une bonne idée : cela ne fonctionne pas ainsi. Le masque permet protéger autrui grâce à sa filtration des particules que vous émettez. Ce n’est pas du tout le cas des visières, qui n’ont pas de capacité filtrante. Vous évitez certes de projeter vos particules directement vers quelqu’un, mais une grande partie des particules que vous émettez vont simplement retomber dans votre environnement alentour, et augmenter ainsi les risques que des gens soient contaminés. Par ailleurs, face à l’accumulation de preuves concernant une persistance aéroportée des particules du coronavirus, les visières ont d’autant moins de chances de protéger les autres.
C’est pourquoi porter une visière, en milieu professionnel, vient en général avec un masque en plus. Il s’agit d’une situation idéale où l’on se protège et où l’on protège les autres. Au quotidien, c’est évidemment trop compliqué de porter les deux, ne serait-ce que pour le confort. Raison pour laquelle c’est surtout le port généralisé du masque qui est nécessaire : si tout le monde porte un masque, on réduit globalement les risques de particules contaminées pouvant être émises, ce qui amoindrit les risques pour tout le monde d’être contaminé.
Les visières inversées ? Le pire sur le marché
De nouveaux types de visières ont commencé à se diffuser : ce sont des sortes de petites visières, inversées, posées sur le menton et accrochées aux oreilles. Vous en avez peut-être aperçu dans l’émission Le Meilleur Pâtissier sur M6 — dont la production a été forcée de s’arrêter en raison de contaminations au coronavirus dans l’équipe.
Au sujet de ces visières inversées, le constat est clair et incontestable : elles sont inutiles. Elles ne vous protègent d’aucune façon, laissant l’intégralité de votre visage exposé à des particules. L’inverse ne fonctionne pas non plus : cette visière inversée ne permet pas de protéger les gens autour de vous, ni votre environnement. Elles ne remplacent pas les masques : elles sont beaucoup trop petites, laissant passer des flux de particules, et elles et n’ont aucune action filtrante. L’intérieur de la visière risquera simplement de devenir un puits à particules contaminées. Par ailleurs, la plupart de celles qui se vendent sur Amazon sont si cheap qu’elles ont encore moins d’efficacité.
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