Ariane 6 est pour ainsi dire bonne pour le service. En tout cas, pour ce qui est de sa motorisation. La nouvelle fusée européenne a passé avec succès tous les essais qui visaient à vérifier le bon fonctionnement de sa propulsion — ou plus exactement de ses propulsions, car le lanceur utilisera en fait trois moteurs différents pour ses missions. La toute première étant prévue à la mi-2021. Il s’agira du vol inaugural.
Vulcain 2.1 : pour la propulsion principale d’Ariane 6
Il y a tout d’abord la motorisation de l’étage principal, assurée par le Vulcain 2.1, dont la carrière opérationnelle est prévue pour durer dix à quinze ans environ, avant de passer le relais à une nouvelle génération, appelée Prometheus. Le Vulcain est un programme ancien, lancé au début des années 90, et qui a accompagné l’épopée Ariane 5. Vulcain et Vulcain 2 sont destinés à Ariane 5. Vulcain 2.1 à Ariane 6.
Vinci : un moteur réallumable pour Ariane 6
Pour l’étage supérieur, Ariane 6 fait appel à un moteur réallumable appelé Vinci. L’engin à propulsion liquide (avec un mélange d’oxygène et d’hydrogène cryogénique, comme pour le Vulcain 2.1) peut d’ailleurs être rallumé jusqu’à cinq fois, lui offrant une capacité de manœuvre accrue et aussi une meilleure garantie de désorbitation du moteur en sécurité, une fois la mission achevée.
P120C : un booster commun entre Ariane 6 et Vega-C
Il y a enfin les boosters latéraux P120C, qui peuvent être au nombre de deux ou quatre selon le profil de la mission. Contrairement aux deux autres moteurs, il est question de propulsion solide. Les boosters P120C, dont le rôle est de soutenir le décollage et la phase ascensionnelle, ont par ailleurs pour particularité de servir aussi d’étage principal à la fusée légère Vega-C (le C signifiant commun).
« Les tests de qualification des 3 moteurs de la nouvelle fusée européenne Ariane 6 sont terminés », se félicite ArianeGroup. « Les moteurs Vulcain 2.1 et Vinci sont d’ailleurs « prêts à être montés ». Cela étant, il reste encore d’autres étapes à accomplir, prévient l’Agence spatiale européenne, comme des essais combinés visant à « qualifier les sous-systèmes d’Ariane 6 au niveau des étages et du lanceur ».
À long terme, l’Europe planche déjà sur la génération d’après, baptisée aujourd’hui Ariane Next, qui pourrait arriver dans un peu plus d’une décennie. Elle sera basée sur le moteur Prometheus et aura pour caractéristique d’avoir un premier étage réutilisable et capable de revenir sur Terre automatiquement. Des prototypes et des démonstrateurs sont en train d’être conçus à ce sujet, avec Callisto et Themis.
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