L’incident tant redouté s’est produit : le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré. Dans un tweet déjà très partagé en à peine 1h, la météorologiste Deborah Martorell a publié le 1er décembre 2020 une photo de l’observatoire. Les câbles qui retenaient la plateforme d’instruments de près de 900 tonnes, qui surplombait l’antenne parabolique, ont vraisemblablement cédé.
La Fondation nationale pour la science (NSF) a communiqué dans la foulée via le compte Twitter @NSF. La plateforme d’instruments est bien tombée dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Heureusement, personne n’a été blessé lors de l’incident.
Les câbles, qui assuraient le maintien de la plateforme à 140 mètres de hauteur au-dessus de l’antenne de 305 mètres de largeur, étaient reliés à trois tours. Lorsque le radiotélescope fonctionnait, l’antenne était fixe : c’est le récepteur, situé sur la plateforme, qui pouvait changer de position pour capter les signaux réfléchis.
Des images aériennes de l’observatoire après l’effondrement ont été partagées sur Twitter, comme ici. On voit bien les restes de la plateforme, venue s’écraser sur l’antenne parabolique.
L’observatoire avait été mis hors service
Le 19 novembre, la Fondation nationale pour la science avait annoncé la décision de mettre hors service cet observatoire astronomique emblématique. Les dommages connus ces dernières semaines par le radiotélescope étaient trop importants pour espérer le réparer, sans mettre en danger les ouvriers et ouvrières. Il était alors prévu de soumettre l’observatoire à une démolition contrôlée, justement dans l’objectif d’éviter le pire scénario : un effondrement.
L’effondrement de la plateforme du radiotélescope suscite une certaine émotion dans la communauté scientifique. En presque 6 décennies de fonctionnement, l’observatoire emblématique d’Arecibo a permis de réaliser de nombreuses découvertes. C’est par son intermédiaire qu’en 1974 le célèbre message d’Arecibo a été envoyé dans l’espace, avec à l’intérieur une représentation du radiotélescope.
Le triste sort du radiotélescope rappelle que d’autres instruments ou observatoires connaissent des dommages aussi en France. Comme le fait remarquer sur Twitter l’astrophysicien Miguel Montargès du Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (LESIA) à l’Observatoire de Paris, des instruments historiques ne fonctionnent plus, comme la Grande Lunette de Meudon, par exemple. Le scientifique déplore que de tels instruments soient laissés à l’abandon, faute de financements pour les remettre aux normes.
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