Arianespace va mettre en orbite le 29 décembre le satellite d’observation CSO-2 pour l’armée française. Un premier satellite-espion de ce type a été déployé en 2018. Un troisième doit suivre en 2021. La mission peut être suivie en direct.

Le lancement en résumé

  • Quoi ? L’envoi en orbite d’un nouveau satellite français de reconnaissance :
  • Quand ? Mardi 29 décembre 2020, à 17h42 (heure de Paris) ;
  • Où ? Au centre spatial guyanais, près de Kourou (Amérique du sud) :
  • Quel lanceur ? Le lanceur russe Soyouz.

Quelle est la mission ?

Il s’agit de doter la France de nouveaux « yeux spatiaux ». En effet, le satellite CSO-2 (un acronyme pour Composante Spatiale Optique) est spécialisé dans la reconnaissance optique à très haute résolution, aussi bien dans le spectre visible que dans l’infrarouge. Et il s’agit, comme son nom le laisse deviner, du deuxième appareil de ce type à être mis en orbite. Le premier, CSO-1, est en place depuis 2018.

La particularité de CSO-2, toutefois, est son extrême précision photographique. En effet, ce satellite sera placé sur une orbite deux fois moins haute que CSO-1, à près de 480 km d’altitude — à titre de comparaison, la Station spatiale internationale se trouve à peine quelques étages plus bas, vers les 400 km. CSO-1 lui a été placé à 800 km d’altitude, ce qui constitue aussi une orbite très proche de la Terre.

Un troisième satellite de la famille CSO est prévu pour être déployé en 2021. Celui-ci sera situé aussi à une altitude de 800 km, afin de pouvoir augmenter la fréquence de « revisite » d’une zone d’intérêt militaire, en binôme avec CSO-1. Ces trois appareils ont un intérêt stratégique considérable pour la France. Ils lui permettent d’avoir une autonomie dans son appréciation de la situation.

CSO

Vue d’artiste en images de synthèse d’un satellite CSO. // Source : CNES

Ces trois satellites vont prendre la succession du programme Hélios, dont deux engins sont encore opérationnels : Hélios 2A et Hélios 2B. Selon le Centre national d’études spatiales (CNES), qui contribue au projet, CSO est « plus agile et réactif » et permet de « recueillir un plus grand nombre d’images d’une même zone géographique en un seul survol », avec une qualité d’image inédite.

En 2018, le ministère des Armées avait fait savoir que la défense du centre spatial guyanais avait été provisoirement renforcée avec des avions de chasse, un avion ravitailleur et un avion-radar, en plus des moyens militaires habituels autour de la base, car la mission CSO-1 s’avérait particulièrement sensible. Mais cette année, le ministère est resté silencieux sur les capacités déployées sur zone.

Outre l’implication du CNES en tant que maître d’ouvrage délégué, la Direction générale de l’armement (maître d’ouvrage de la réalisation et du maintien en condition opérationnelle de l’interface entre les capteurs spatiaux et les exploitants), Airbus Defence and Space (maîtrise d’œuvre des satellites) et Thales Alenia Space (instrument optique) participent. Quant à l’autorité d’emploi, il revient l’État-Major des Armées.

CSO-2 évoluera selon une orbite héliosynchrone, passant par les pôles, afin de pouvoir revoir régulièrement une zone donnée. Il aura une durée de vie d’environ dix ans, qui pourra éventuellement être prolongée. Si la France en est la principale bénéficiaire, des accords ont été signés avec l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et la Suède pour leur donner accès à ses capacités d’observation.

Quand ?

La mission VS25 est planifiée pour le 29 décembre 2020. Le vol doit partir du centre spatial guyanais, près de Kourou, en Amérique du sud. Compte tenu du décalage horaire, il sera 17h42 en France métropolitaine. C’est une double bonne nouvelle : non seulement il fera jour en Guyane, mais en plus l’horaire n’est pas trop tardif pour suivre l’évènement en direct dans l’Hexagone.

Comment suivre le lancement en direct

Le lancement sera retransmis en direct sur la chaîne officielle d’Arianespace sur YouTube.

(remontée du sujet pour le jour J)

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