Chaque année, les scientifiques font de nouvelles découvertes dans leurs domaines respectifs : astronomie, physique, paléontologie… Elles peuvent être majeures, et bouleverser notre conception des choses, comme mineures, et alors rester tout aussi fascinantes, car la science avance parfois par petites touches. Certaines relèvent de théories, qui font alors avancer le débat au sein de la communauté scientifique.
Quelles sont les actualités importantes ou fascinantes que nous avons relayées dans Numerama en 2020 au sujet des dinosaures ?
Les dinosaures savaient nager
Un solide papier de recherche publié en avril 2020 dans Nature a le potentiel pour générer un « tout nouveau récit », selon ses auteurs. Jusqu’à maintenant, les paléontologues n’ont jamais eu la moindre preuve que des espèces de dinosaures avaient la capacité de nager. Des éléments montraient que plusieurs espèces étaient potentiellement amphibies, donc semi-aquatiques, mais rien ne montrait l’existence d’une espèce aquatique, apte à réellement nager sous l’eau et à y vivre.
Ces chercheurs ont découvert une queue de Spinosaure parfaitement bien fossilisée. Cette espèce a vécu au Crétacé, il y a une centaine de millions d’années, dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique du Nord. L’analyse approfondie de cette queue, à l’aide de reproductions robotisées, a permis de conclure qu’elle avait une « plus grande efficacité dans l’eau que les formes de queue des dinosaures terrestres ». Cette queue, qui est en fait une nageoire, semble être la première preuve que le Spinosaure savait nager, et ce, efficacement.
Dans la tête des dinosaures
Au fil de l’années 2020, trois recherches notables se sont succédé pour nous plonger dans la tête des dinosaures.
Juin 2020 : des scientifiques publient leur reconstitution 3D de la boîte crânienne du Bissektipelta archibaldi, un herbivore qui évoluait sur Terre il y a 90 millions d’années. En combinant différents fragments de l’ossature du crâne, il a été possible de reproduire à quoi ressemblait le crâne de ce dinosaure. Grâce à la forme du crâne, les auteurs ont pu reproduire une simulation du cerveau. Ils ont découvert, à cette occasion, que ce dinosaure était sûrement capable de « maintenir des températures optimales » en refroidissant son cerveau.
Dans une publication de novembre 2020, des chercheurs sont remontés encore plus loin dans le temps, en reconstituant le cerveau d’un dinosaure ayant vécu il y a 230 millions d’années. Là encore, ce sont des ossements parfaitement conservés qui ont permis, grâce à la boîte crânienne, de simuler à quoi pouvait bien ressembler le cerveau du Buriolestes schultzi, un carnivore, et de comprendre alors un bout de son mode de vie.
En toute fin d’année, en décembre, une publication s’est appuyée une technique innovante pour reproduire le cerveau d’un dinosaure. Le Thecodontosaurus a vécu il y a plus de 200 millions d’années avant notre ère, et ses ossements sont rares, fragiles. Pour cette reconstruction, ils ont donc usé d’une technique d’imagerie pionnière, permettant que le scan ne puisse pas d’endommager les restes. La simulation du cerveau par ordinateur à l’aide des ossements a permis d’en apprendre davantage sur le mode de vie de ce dinosaure.
Jurassic Park s’est trompé
Désolé, mais Jurassic Park avait (une énième fois) tort dans sa représentation des dinosaures. Lors de la célèbre scène de la cuisine, entre autres, le film montrait des vélociraptors intelligents, sociaux, s’organisant pour chasser leurs proies en groupe. Une étude sur le comportement de ces dinosaures, à partir de preuves indirectes, a montré en 2020 que cette espèce ne pouvait pas chasser en meute.
Cela dit, on ne peut pas blâmer Jurassic Park : le film de Spielberg se basait sur la théorie de l’époque, bâtie par le paléontologue John Ostrom à partir des éléments alors disponibles.
Un nouveau dinosaure découvert
L’année 2020 fut l’occasion de souhaiter la bienvenue au Vectaerovenator inopinatus. Ce théropode est un carnassier évoluant sur deux pattes. Il est proche du Tyrannosaurus Rex.
Le plus étonnant dans l’histoire réside dans la façon dont ce dinosaure a été découvert. Trois parties du squelette ont été mises au jour en l’espace de quelques semaines par des personnes différentes, dans la baie de Shanklin, qui ont ensuite amené leurs trouvailles au musée de l’île de Wight.
Comment les dinosaures se sont-ils éteints ?
Ce n’est pas là une découverte à proprement parler, mais de l’eau apportée au moulin du débat sur l’extinction K-Pg — la disparition des dinosaures. Contrairement à ce qui est parfois affirmé à tort et à travers, ce débat n’est pas du tout fermé dans la communauté scientifique.
L’une des théories veut que les dinosaures étaient déjà en déclin avant l’impact d’une météorite. Cette dernière aurait alors achevé ces espèces avec une énième catastrophe. Dans des travaux publiés en novembre 2020, des chercheurs estiment qu’il n’existe aucune preuve définitive suffisamment concrète que les dinosaures étaient en déclin avant l’extinction K-Pg. « Ce que nous avons constaté, c’est que les dinosaures étaient toujours dominants, qu’ils étaient toujours très répandus et qu’ils se portaient toujours très bien », explique Joe Bonsor, coauteur de l’étude.
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