Petit à petit, la future station lunaire prend forme — au moins sur le papier. On savait que cette future superstructure, nommée Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G), recevrait des contributions de plusieurs pays — États-Unis, Russie, Canada, Japon et pays membres de l’Agence spatiale européenne. Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur la conception d’un des modules que fournira le Vieux Continent.
En effet, il a été annoncé le 7 janvier que le module ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecommunications) sera construit en France, à Cannes. C’est en effet ici que se trouve le siège de Thales Alenia Space, une coentreprise franco-italienne spécialisée dans l’industrie aérospatiale. Des contributions de ses filiales en Italie et au Royaume-Uni sont attendues.
ESPRIT aura deux fonctions :
- La première est pour les télécommunications entre la station et la Lune.
- La seconde vise le ravitaillement en xénon et en ergols chimiques de LOP-G, de façon à ce que la station puisse maintenir son orbite lunaire.
Par ailleurs, ESPRIT pourra « subvenir aux besoins » des atterrisseurs lunaires d’une part, et d’autre part aux véhicules destinés à l’espace lointain.
Mise en place du module entre 2024 et 2026
Évidemment, on n’en est pas encore là. Le module ESPRIT doit être en partie achevé en 2024, pour la partie télécommunications, avec un lancement dans la foulée. La section relative au ravitaillement arrivera deux ans plus tard, en 2026. Les deux portions seront fixées au module construit par l’agence spatiale américaine (NASA), appelé HALO, pour Habitation And Logistics Outpost.
Si cela ne transparaît pas dans son nom, ESPRIT disposera aussi d’un observatoire à 360 degrés, précise l’Agence spatiale européenne. Cela permettra à l’équipage à bord de voir non seulement la Lune, mais aussi certaines manœuvres à proximité de la station, comme l’amarrage des vaisseaux spatiaux. Ce ne sera pas nécessairement une zone de détente pour autant, car elle est qualifiée d’espace de travail.
Outre ESPRIT et HALO, LOP-G sera composée de huit autres grandes pièces. Un élément sera fourni par le Canada, en l’espèce un bras robotisé (très justement baptisé « Canadarm 3 », un autre par la Russie (un sas pour l’équipage), tandis que le Japon coopérera avec l’Europe pour un module d’habitation. Le reste des portions à construire est partagé entre les États-Unis et l’Europe.
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