C’est une lapalissade que de le dire : les essais servent à tester pour voir si tout fonctionne comme prévu. Ils permettent notamment de découvrir d’éventuels dysfonctionnements ou écarts dans le comportement attendu. C’est typiquement ce qui s’est passé courant janvier chez la NASA : l’agence spatiale américaine devait boucler un test clé pour le retour sur la Lune, mais un souci y a mis fin prématurément.
Qu’à cela ne tienne, la NASA a annoncé le 29 janvier 2021 qu’elle va retenter son essai à la fin du mois de février au Stennis Space Center, qui est le principal banc d’essai de l’agence spatiale américaine pour mettre à l’épreuve ses moteurs-fusées. En effet, il s’agit d’allumer l’étage principal du Space Launch System (SLS), le nouveau lanceur super-lourd des États-Unis, qui a été pensé pour mener entre autres des missions vers la Lune.
« Le deuxième essai de tir à chaud s’appuiera sur les enseignements du premier test pour certifier que l’étage de la fusée est prêt pour les futures missions d’Artémis », commente la NASA. Lors de la première tentative, l’allumage simultané des quatre moteurs RS-25, qui assurent la propulsion principale de l’engin, s’est arrêté plus tôt que prévu, au bout d’une minute, au lieu des huit prévues au départ.
« La réalisation d’un deuxième essai de tir à chaud permettra à l’équipe de répéter les opérations du premier essai de tir à chaud et d’obtenir des données sur le fonctionnement de l’étage central et des moteurs sur une période plus longue qui simule davantage ce qui se passe lors du lancement et de la montée de la fusée », explique l’agence spatiale.
Un calendrier serré
La nouvelle mise à feu devra cette fois durer huit minutes, même si l’équipe en charge du projet considère qu’un fonctionnement de quatre minutes seulement suffira à recueillir assez de données pour établir si l’étage principal est bon pour le service. En principe, le SLS doit mener sa première mission opérationnelle en novembre, avec la mission Artémis I, qui sera par ailleurs son vol inaugural.
Un échec fin février risquerait de compromettre le calendrier d’Artémis I en 2021. Outre les débits du lanceur lourd américain, il s’agira aussi d’effectuer la mise en orbite lunaire du vaisseau spatial Orion. Cette mission, inhabitée pour cette fois, vise à préparer le retour des astronautes sur la Lune. Avec Artémis I, il est prévu une mise en orbite sur la Lune puis un retour d’Orion sur Terre.
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