Vous pensez être le prochain Thomas Pesquet ou la prochaine Claudie Haigneré ? Depuis le 31 mars 2021, vous avez la possibilité de déposer votre candidature auprès de l’Agence spatiale européenne (ESA). Une nouvelle phase de recrutement — la première depuis onze ans — vient de s’ouvrir. Annoncée dans un communiqué du 31 mars, cette première phase se terminera le 28 mai 2021.
Pour celles et ceux ayant envie de tenter l’aventure, l’Agence spatiale européenne fournit un manuel de l’aspirant astronaute ainsi qu’une foire aux questions pour répondre aux interrogations les plus courantes. L’ESA précise que des informations importantes figurent dans ces deux documents. Les volontaires ont tout intérêt à les consulter attentivement, car la sélection sera exigeante.
Le processus de sélection, qui vise aussi à préparer le renouvellement des membres du Corps européen des astronautes dont la moyenne d’âge est de 45 ans, sera long : il doit s’étaler jusqu’au mois d’octobre 2022 et se décomposera en six étapes. L’Agence spatiale européenne n’a toutefois pas indiqué combien d’astronautes elle espère embaucher à la fin de cette campagne.
Des femmes astronautes sont recherchées
Toutes les candidatures sont les bienvenues, mais l’Agence spatiale européenne ne cache pas son désir de voir des profils plus variés cette année. « L’ESA encourage vivement les femmes à postuler, car l’agence cherche à renforcer la diversité des genres dans ses rangs ». Cela inclut l’origine, l’âge, les antécédents ou même le sexe, mais aussi, ce qui pourrait sembler contre-intuitif, le handicap physique.
Par ailleurs, l’ESA souhaite aussi offrir des perspectives à des profils qui en apparence ne semblent pas correspondre à la rigueur de la conquête spatiale. Plus concrètement, l’ESA souhaiterait pouvoir avoir des personnes handicapées « Parallèlement au recrutement des astronautes, je lance le projet de faisabilité des parastronautes », a annoncé en février David Parker, le directeur de l’Exploration humaine et robotique.
Cette idée, novatrice et pleine de défis, n’est pas jetée en l’air : une fiche descriptive pour « parastronaute » a été publiée sur le site de l’ESA. Attention toutefois : tous les handicaps ne sont pas aujourd’hui éligibles. Et certains ne le seront probablement jamais. Les handicaps mentaux sont ainsi écartés, compte tenu des contraintes exigées par la conquête spatiale en termes de facultés intellectuelles.
Pour l’heure, sont acceptées les personnes de très petite taille (moins d’1m30), qui n’ont pas les jambes de la même longueur (de naissance ou à la suite d’un traumatisme), une déficience à l’une ou aux deux jambes jusqu’au genou, une déficience à l’un ou les deux pieds jusqu’à la cheville. Cela inclut notamment les cas d’amputation, avec retrait d’un pied ou d’une jambe jusqu’à la cheville.
Une sélection très exigeante
Dans un cas comme dans l’autre, les profils recherchés sont très exigeants : il faut bien sûr être en excellente condition physique, avec un mental très solide. Un bagage scientifique de haut niveau est aussi demandé, ainsi qu’une expérience de quelques années dans la discipline étudiée. Il peut aussi être demandé de justifier d’un nombre d’heures suffisant en tant que pilote. Parler plusieurs langues est aussi requis.
En comparaison, pour avoir une idée du profil recherché, Thomas Pesquet est ingénieur aéronautique. Il est aussi polyglotte et un sportif accompli. Il est accessoirement pilote de ligne, avec au compteur des centaines d’heures dans des avions commerciaux. Il a même été un temps instructeur sur A320. Vous avez beau être un As à Flight Simulator, cela risque d’être un peu juste.
Aujourd’hui, le Corps européen des astronautes compte sept membres, répartis en une femme et six hommes. On compte deux Allemands (Alexander Gerst et Matthias Maurer), une Italienne (Samantha Cristoforetti), un Français (Thomas Pesquet), un Danois (Andreas Mogensen), un Italien (Luca Parmitano) et un Britannique (Timothy Peake). Le plus âgé est Matthias Maurer, qui a fêté ses 51 ans en mars.
L’annonce de l’ESA survient un an après celle de la NASA. L’agence spatiale américaine est elle aussi lancée dans un renouvellement de ses effectifs. Compte tenu de ses projets, il est plausible que les hommes et les femmes retenus dans ce cadre iront sur la Lune, comme d’ailleurs les astronautes européens. À plus long terme, certains pourraient même être du voyage vers Mars.
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