Quelle est la mission ?
Saviez-vous que la Station spatiale internationale a accueilli pendant près de deux ans un supercalculateur ? C’était le Spaceborne Computer, construit par Hewlett-Packard, avec le concours de la NASA. Il s’agissait alors de tester une installation de pointe sur l’ISS, dans un environnement particulier, mais aussi de savoir si elle pouvait supporter le voyage dans une fusée et fonctionner « dans l’espace ».
À cette occasion, le Spaceborne Computer s’était illustré positivement, en faisant gagner du temps aux astronautes. L’expérimentation montrait également l’intérêt de déplacer de la puissance de calcul dans l’espace lointain, afin que les futures expéditions martiennes aient leurs propres outils, et ne dépendent pas de la Terre, car les communications entre les deux planètes sont longues à acheminer.
Il s’avère qu’un nouveau superordinateur va rejoindre l’ISS, grâce au cargo spatial Cygnus développé par l’entreprise américaine Northrop Grumman Innovation Systems. Son nom ? Le Spaceborne Computer-2. Objectif affiché : permettre aux astronautes de réduire le délai nécessaire pour traiter les données localement. Selon Hewlett-Packard Enterprise (HPE), il sera réduit « de plusieurs mois à quelques minutes ».
Livré lors de la prochaine opération de ravitaillement de l’ISS, ce superordinateur offrira des capacités de calcul supérieures à son prédécesseur. Il « proposera une vitesse de calcul deux fois plus rapide », confie HPE, mais aussi des temps de latence et d’attente « réduits » dans les échanges de données entre l’ISS et la Terre. HPE ne donne toutefois pas données chiffrées accompagnant ces descriptions.
Le Spaceborne Computer-2 « prendra en charge et traitera des données provenant de toute une série de dispositifs, y compris des satellites et des caméras, en temps réel », continue HPE, qui annonce des gains de temps sur « le traitement de l’imagerie médicale, du séquençage ADN, ou encore le traitement d’informations clés provenant de nombreux capteurs et satellites à distance ».
HPE ajoute que sa machine sera « équipée d’unités de traitement graphique pour traiter efficacement des données nécessitant une résolution d’image plus élevée », qu’il s’agisse de clichés de calottes glaciaires ou de radiographies médicales. La puissance des GPU aura aussi un rôle utile pour des calculs intensifs en intelligence artificielle et pour ce qui relève de l’apprentissage automatique, une discipline de l’IA.
Pour HPE, au-delà du petit coup de communication que cela permet, cette aventure est aussi l’occasion de plancher sur la conception d’équipements informatiques taillés pour des environnements particuliers. C’est indispensable sur le long terme pour les voyages de plus en plus lointains que la NASA et certaines autres agences européennes entendent préparer lors des prochaines décennies.
Quand le décollage a-t-il lieu ?
Le lancement est prévu le 20 février depuis le Wallops Flight Facility, une aire de décollage de l’agence spatiale américaine dans l’État de Virginie sur la côte est des USA. Localement, il sera 12h36 au moment du décollage. Compte tenu du décalage horaire, il sera 18h36 en France métropolitaine. Le rendez-vous avec l’ISS est prévu le 21 février à partir de 9h du matin. Les opérations d’arrimage se poursuivront les heures suivantes.
Comment suivre le lancement en direct ?
Le lancement sera retransmis directement sur la chaîne officielle de la NASA sur YouTube.
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