« L’heure n’est pas encore au relâchement de nos efforts, ni de notre vigilance collective.» Olivier Véran a tenu son point d’étape hebdomadaire ce 18 février 2021, en direct. L’objectif, comme depuis plusieurs semaines, est de disséminer quelques informations au sein de la population française, tout en maintenant un statu quo assez évident. Désormais, la France patiente. « Nous faisons tout pour éviter un nouveau confinement », a-t-il assuré, assumant la stratégie gouvernementale.
Cela fait deux semaines que le gouvernement n’a pas annoncé de mesures plus drastiques pour contrer la pandémie de coronavirus, dont la deuxième vague dure depuis le mois d’octobre. La situation semble « stable » en France par rapport à la pandémie de coronavirus : cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas un grand nombre de décès à l’hôpital (304 morts par jours en moyenne sur la semaine du 17 février). « Chaque semaine le Covid fait autant de victimes qu’il y a d’accidents de la route en une année », a expliqué le ministre de la Santé.
Le résumé des annonces ce 18 février 2021
- L’isolement recommandé passe de 7 jours à 10 jours pour les personnes positives au coronavirus, à partir de lundi 22 février ;
- Les pharmacies pourront vacciner avec le vaccin AstraZeneca à partir de mars ;
Une levée des restrictions n’est pas pour aujourd’hui
« Rien ne serait pire que de relever les contraintes trop tôt, ce serait courir le risque d’avoir tenu si longtemps ensemble, pour rien (…) La partie n’est pas encore gagnée », a signalé Olivier Véran.
La durée de l’isolement obligatoire augmente
C’est probablement la seule nouvelle annonce d’Olivier Véran qui apporte un changement dans la stratégie française : à cause des variants, la durée de l’isolement recommandée des personnes malades augmente officiellement à partir de lundi.
- La durée de l’isolement passera de 7 à 10 jours pour les personnes positives au coronavirus
- La durée reste à 7 jours pour les cas contacts
L’impact des variants sur l’épidémie
« Notre arme c’est notre dispositif : tester, alerter, protéger », a dit Olivier Véran, qui a précisé qu’il y avait désormais des techniques utilisées pour rechercher la trace de variants dans les tests PCR. Aujourd’hui, voici la proportion des variants par rapport au « virus historique » :
- Variant britannique : 36 %
- Variant sud-africain : 5 %
« Dans certains territoires, il y a un lien clair entre la flambée épidémique et la montée des variants », a assuré le ministre de la Santé.
L’état de la vaccination
Olivier Véran a dit qu’il espérait que l’on atteigne 1,2 million d’injections d’ici fin mars.
L’âge moyen des Français et Françaises vacciné est de 72 ans, ce qui est plus vieux que des voisins européens, mais cohérent avec la stratégie hexagonale de privilégier les personnes les plus âgées dans la vaccination.
À partir de mars, le vaccin AstraZeneca, destiné notamment aux personnes moins âgées, sera disponible en pharmacie, a précisé Olivier Véran.
La pandémie ralentit très doucement au niveau mondial
Comme on peut le voir sur ces graphiques, les nouvelles contaminations au coronavirus SARS-CoV-2 ont baissé dans le monde les cinq dernières semaines.
Le couvre-feu à 18h a servi, mais est désormais moins utile
Sur quelques graphiques présentés par Vittoria Colizza, directrice de recherches à l’INSERM, on observe que le couvre-feu à 20 heures et 18 heures a eu un impact important sur le recul de l’épidémie, mais que celui de 18h n’a quasiment plus d’impact sur la fréquentation des lieux de travail. En revanche, il permet mécaniquement de faire baisser la fréquentation dans les commerces, vu que ceux-ci doivent être fermés.
« Le couvre-feu eu un impact considérable sur la circulation de la souche historique », a-t-elle expliqué. Toutefois, l’émergence de variants plus contagieux est forcément venue rebattre les cartes.
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