« J’ai la chance de dormir plutôt bien, c’est un peu ma capacité numéro un (…) Je suis plutôt celui qui ferme les fenêtres à minuit et qui se lève tard le matin, 15 minutes avant que la journée commence. » Quelques jours après son arrivée à bord de l’ISS, Thomas Pesquet s’est prêté au jeu d’une interview avec la presse le 30 avril 2021, lors de laquelle Numerama a interrogé l’astronaute français pour savoir comment il gérait ses rythmes de sommeil dans l’espace.
Thomas Pesquet fait donc plutôt partie des « couche-tard » et des « lève-tard » de l’équipage de la station. Mais que faut-il comprendre par là ? Évoluant à environ 400 kilomètres au-dessus de la Terre, l’ISS réalise un tour complet en 90 minutes, à 28 800 km/h. Forcément, la perception du jour et de la nuit à bord s’en trouve chamboulée, par rapport à ce que l’on connaît sur Terre : chaque jour, les astronautes connaissent entre 15 et 16 levers et couchers de Soleil.
Les astronautes de l’ISS vivent à leur propre rythme, avec un cycle de 24 heures qui n’est pas calé sur ces moments de visibilité du Soleil : ils sont calés sur un fuseau horaire bien précis, auquel Thomas Pesquet se réfère lorsqu’il dit se coucher vers minuit.
Un fuseau horaire à mi-chemin pour Moscou et Houston
L’échelle de temps utilisée à bord de la station est le temps universel coordonné, ou UTC (« coordinated universal time »). Pourquoi ce choix ? « L’UTC a été choisi comme fuseau horaire pour la station car il se situe à mi-chemin pour tous les partenaires de la Station spatiale internationale et permet aux deux principaux centres de contrôle de la mission (Moscou et Houston) de couvrir chacun une demi-journée », résume l’Agence spatiale européenne dans cette publication. L’UTC a une heure de retard sur l’heure normale d’Europe centrale (CET, ou UTC+1), celle qui est utilisée en France (pendant l’heure d’hiver).
Les astronautes de l’ESA sont d’ailleurs équipés de la montre Omega Speedmaster X33 Skywalker, qui a été testée et qualifiée pour être utilisée dans l’espace par l’agence spatiale. La montre a été créée avec l’intervention de l’astronaute français Jean-François Clervoy, qui s’est envolé à trois reprises dans l’espace dans les années 1990. Sur la base de ses idées pour améliorer les montres qu’il avait alors portées, l’ESA a déposé un brevet. Omega, une entreprise suisse d’horlogerie de luxe, a fait appel à l’ESA et à ce brevet pour améliorer son modèle Speedmaster, qui avait déjà été porté sur la Lune par Buzz Aldrin en 1969.
Lors d’une journée classique à bord de l’ISS, calée sur le temps UTC, les astronautes se lèvent aux alentours de 6h30, et se couchent vers 22h15 (mais chaque astronaute peut décider, à l’instar de Thomas Pesquet, à quelle heure il se couche). Les astronautes dorment en apesanteur, dans des petites cabines individuelles et insonorisées, en se glissant dans un sac de couchage accroché au mur. L’ISS est équipée de six chambres, mais il peut arriver que l’équipage soit plus nombreux à bord — de façon temporaire, quand il y a des roulements entre les équipages à bord.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !