C’est par un tweet que SpaceX a annoncé la nouvelle. Ce mercredi 26 mai, à 21 heures à Paris, l’entreprise procédera à un nouveau tir au bénéfice de sa constellation Starlink, qui consiste à déployer une myriade de satellites en orbite basse pour fournir un accès à Internet par l’espace. Avec ce décollage, ce sont donc 60 satellites supplémentaires qui vont être déployés.
Pour qui suit l’actualité spatiale, cette mission parait très banale : après tout, cela fait déjà depuis deux ans que SpaceX étoffe sa constellation Starlink avec plus de vingt tirs. Il y a aujourd’hui plus de 1 500 satellites en place. Cependant, ce décollage révèle en réalité un rythme de déploiement très intense : c’est en effet le quatrième tir de SpaceX en un seul mois au profit de Starlink.
Quatre lancements Starlink en un seul mois
Ce n’est certes pas tout à fait un nouveau record. Il y a déjà eu quatre lancements en un seul mois, en mars dernier. C’est d’ailleurs à ce moment-là que SpaceX a établi ledit record. Rebelote en mai, donc, avec quatre lancements répartis entre les 4, 9, 15 et 26 mai, chacun d’eux ayant 60 satellites à déployer en orbite. Et si le record n’est peut-être pas battu cette fois-ci, ce nouveau tir témoigne d’une sacrée cadence.
C’est aussi la démonstration concrète de ce qu’il est possible d’accomplir lorsque l’on a en sa possession un lanceur qui peut être récupéré et utilisé. Les plus récents exemplaires de la fusée Falcon 9 ont démontré la pertinence de ces orientations industrielles. En mai par exemple, le même premier étage d’une Falcon 9 a accompli son dixième aller-retour dans l’espace. Pour la petite histoire, c’était une mission Starlink.
Tous ces lancements ne vont évidemment pas ravir les astronomes qui se servent de télescopes terrestres pour observer l’espace, même si SpaceX affirme que des mesures sont prises pour réduire l’éclat de ses satellites. Les traces que laissent ces appareils sur les observations sont documentées depuis quelques années. L’entrée en lice d’autres constellations satellitaires géantes ne va pas arranger les choses.
Cette pollution visuelle n’est pas le seul enjeu de ces immenses réseaux tissés autour de la planète. Il y a aussi la gestion de la trajectoire et de l’orbite de tous ces engins, afin d’éviter les collisions entre satellites ou avec l’ISS, et la génération de trop de débris. On se souvient qu’en 2019, un satellite européen a dû manœuvrer pour se tenir à distance d’un satellite Starlink.
SpaceX ne montre aucun signe de vouloir ralentir la cadence, au contraire. S’il n’a fait qu’un lancement en 2018 et deux en 2019, on en comptait quatorze l’an passé et déjà quatorze avec le tir prévu le 26 mai — alors qu’on n’est qu’au premier semestre. SpaceX a planifié les prochains tirs qui surviendront début juin. D’ici la fin de l’année, il y aura des centaines de satellites en plus dans le ciel.
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