Astronautes de l’ISS, préparez-vous à fondre d’émotion devant la prochaine cargaison. Dans un communiqué du 26 mai, la Nasa explique que d’adorables petits calamars seront à bord du prochain vol SpaceX en direction de la Station Internationale Spatiale le 3 juin.
Ces délicats animaux marins ne sont bien sûr pas envoyés, au départ, pour regonfler le moral des troupes : ils permettront en réalité aux scientifiques d’étudier les effets des vols spatiaux sur les interactions entre microbes et animaux hôtes. Cette expérience fait partie de l’étude UMAMI, qui vise à mieux comprendre les effets de la microgravité sur les interactions entre animaux et microbes.
Analyser les relations entre microbes et hôtes
« Les microbes jouent un rôle stratégique dans le développement des tissus des animaux et dans la protection de la santé chez l’être humain », souligne le communiqué de la NASA. L’expérience menée avec les calamars vise à déterminer si les vols spatiaux peuvent altérer ces relations symbiotiques, et le cas échéant, à identifier des mesures qui pourraient préserver la santé des astronautes amenés à effectuer des missions spatiales de longue durée.
L’expérience permettra également de mieux comprendre la manière dont les microbes communiquent avec les tissus de l’être vivant qui les abrite. Des informations susceptibles d’aider à préserver et optimiser les interactions entre microbes et humains sur Terre.
Des tardigrades et des plants de coton sur l’ISS
Le 22e vol SpaceX en direction de l’ISS abritera plusieurs autres expériences intéressantes. Kidney Cells-02 se penche ainsi sur les effets de la microgravité sur le développement de calculs rénaux. Une étude très importante puisque les astronautes ont un risque accru d’en développer durant leurs vols ce qui peut affecter à la fois leur santé et le déroulement de la mission.
Le projet Tic Toc, lui, se penchera sur la manière dont la structure racinaire du coton — qui varie en fonction de la gravité — affecte la résistance des plants. Comme le souligne l’équipe en charge du projet, la culture du coton consomme beaucoup d’eau et de produits chimiques. « Nous espérons découvrir des particularités de la formation du système racinaire que les semenciers et les scientifiques pourront exploiter afin d’optimiser la résistance des plants à la sécheresse ou la quantité de nutriment qu’ils requièrent. Deux facteurs qui pèsent beaucoup dans l’impact environnemental global de l’agriculture. »
Mais bien sûr, un séjour dans l’espace ne serait pas réussi si des tardigrades n’étaient pas de la partie. Ces animaux qui mesurent moins d’un millimètre sont pour ainsi dire les chouchous des scientifiques du domaine spatial.
Il est vrai que leur capacité à survivre dans les environnements les plus extrêmes (du quasi-zéro jusqu’à 150 degrés) est absolument fascinante. Le projet Cell Science-04 qui sera lui aussi envoyé sur la Station Spatiale Internationale le 3 juin, permettra d’étudier les gènes impliqués dans l’évolution et la survie en conditions extrêmes de ces intrigants animaux. Cela permettrait, par ricochet, de mieux comprendre quels facteurs peuvent affecter la santé des astronautes et quelles mesures pourraient les protéger.
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