Une fois encore, le lancement du télescope spatial James Webb ne se déroulera pas à la date annoncée. À l’occasion d’un briefing presse auquel a pu assister Ars Technica, la directrice des services de lancement du télescope, Beatriz Romero, a admis que la date du 31 octobre 2021, qui a été annoncée en juillet 2020, juste après un report de sept mois, ne sera pas respectée.
L’échéance fixée précédemment ne peut être tenue en raison de trois facteurs, selon Beatriz Romero : le transport du télescope jusqu’au pas de tir (en l’espèce, James Webb doit faire le voyage des États-Unis jusqu’en Guyane, car c’est une fusée Ariane 5 qui l’emmènera dans l’espace), la préparation du lanceur, et la préparation du centre spatial guyanais.
Le tir reste prévu pour la fin 2021
La relative bonne nouvelle, cependant, c’est que cet ajournement ne devrait pas être trop prononcé. Le décalage ne serait que de quelques semaines, avec un tir courant novembre voire décembre, et non pas un report de plus d’un semestre comme l’an dernier. En clair, James Webb devrait bien rejoindre les étoiles en 2021. Cependant, l’annonce de la date ne sera sans doute connue que dans quelques mois.
Aux dernières nouvelles, le télescope va bien. Il a effectué mi-mai un test clé consistant à déplier son immense miroir doré. Celui-ci est en effet tellement grand qu’il ne peut entrer dans aucune fusée existante — il a donc fallu concevoir un miroir dépliable, formé de plusieurs sections hexagonales. En tout, 18 miroirs hexagonaux composent le miroir principal, d’un diamètre de 6,5 mètres.
Le télescope est très efficace pour l’observation dans l’infrarouge. À cet égard, il sera bien plus performant que Hubble (dont le miroir primaire ne fait « que » 2,4 mètres), même si celui-ci conserve des atouts que James Webb n’a pas, dans la lumière visible et l’ultraviolet. Autre particularité du télescope : il sera positionné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, là où Hubble se trouve à… 600 km.
Ce nouveau matériel est évidemment très attendu par le milieu astronomique, compte tenu de ses caractéristiques hors normes. Les scientifiques espèrent ainsi obtenir des images beaucoup plus rapidement et d’une finesse inégalée pour pouvoir capturer l’éclat des étoiles et des galaxies formées peu de temps après le Big Bang, il y a des milliards d’années.
Le lancement, fin 2021, du télescope devrait aussi permettre d’en finir avec un projet qui n’a cessé de connaître des reports et des surcoûts. Ce programme remonte en effet à 1996 et, à l’époque, il était prévu un lancement en 2007. Par ailleurs, les besoins du programme avaient été estimés au départ à 500 millions de dollars. Aujourd’hui, ils ont été évalués à près de 9,7 milliards de dollars.
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