On se rapproche de l’instant de vérité pour Boeing. Dans moins de vingt jours, le géant de l’aéronautique saura s’il est en capacité d’envoyer une capsule dans l’espace jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS) et de s’y arrimer. Si l’entreprise américaine y parvient, alors elle passera à l’étape d’après, qui consiste à reproduire la manœuvre, mais cette fois avec un équipage d’entraînement à bord.
Au centre spatial Kennedy, en Floride, les préparatifs sont dans leur dernière ligne droite. Dans un point d’étape partagé le 9 juillet, l’agence spatiale américaine rapportait l’assemblage en cours de la fusée Atlas V. C’est elle qui sera chargée de propulser la capsule au-delà de l’atmosphère terrestre, avant que celle-ci, par une série d’orbites de plus en plus grandes autour de la Terre, ne rencontre l’ISS.
Une fois mise sur pied, la fusée conçue par l’United Launch Alliance (une coentreprise entre Lockheed Martin et Boeing) sera allumée pour contrôler les commandes de vol, les moteurs et les systèmes. Ces étapes franchies, alors la capsule CST-100 Starliner sera hissée au sommet du lanceur. Aux dernières nouvelles, le décollage est prévu pour le 30 juillet, après une succession de reports.
Tourner la page de l’échec de la première mission
La mission attendue pour la toute fin du mois de juillet devait au départ avoir lieu en 2020 et être l’un des grands rendez-vous de l’aérospatial. C’était également un test décisif pour Boeing, puisque un précédent essai s’était soldé par un échec, en décembre 2019. Depuis, la fenêtre de tir suivant n’a cessé d’être repoussée, le tout dans un contexte épidémique qui n’a rien fait pour arranger les choses.
Au cours de la première tentative, nommée Orbital Flight Test-1, deux incidents critiques s’étaient produits dans les logiciels du vaisseau spatial. Sa trajectoire vers l’orbite prévue avait été altérée. Cela étant, Boeing avait alors noté que l’échec avait aussi démontré, de façon impromptue, que sons système d’urgence était bien opérationnel : la capsule avait rallié la Terre sans peine, malgré un contexte dégradé.
Depuis, la Nasa et Boeing ont procédé à d’importantes modifications pour ne pas revivre le scénario de décembre 2019. Un autre raté n’enterrerait pas la participation de Boeing aux missions habitées vers l’orbite terrestre basse — c’est-à-dire vers l’ISS –, mais ce serait un signal terrible. Le contraste avec SpaceX, qui maintenant envoie régulièrement des gens à bord de l’ISS, deviendrait saisissant.
En attendant, les premiers équipages pour le Starliner sont déjà constitués. Pour le vol test habité, trois personnels sont annoncés : Barry Wilmore, Mike Fincke et Nicole Mann. Quant à la première vraie rotation d’équipage, ont été sélectionnés Sunita Williams, Josh Cassada et Jeanette Epps. Dans le premier cas, le séjour doit être bref, de quelques jours. Dans le second, il s’étalera sur quelques mois.
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