C’est au début du mois de juin 2021 que la sonde Juno a effectué un survol de Ganymède, l’une des lunes de Jupiter. Un survol tout relatif, certes, car l’engin se trouvait encore à près d’un millier de kilomètres de la surface du satellite lorsqu’il a pris sa série de clichés. Malgré tout, jamais l’astre n’avait été approché d’aussi près par une sonde depuis deux décennies.
Une animation de survol de Jupiter et Ganymède
Ce sont justement ces images, ainsi que celles prises de Jupiter, qui ont servi de base à une animation que l’agence spatiale américaine partage depuis le 14 juillet dans une vidéo parue sur YouTube. Elle donne un aperçu des deux mondes, grâce à une technique qui a consisté à faire une projection orthogonale des photos prises par JunoCam sur une sphère numérique, comme si on les survolait vraiment.
« Le point de vue de la caméra pour cette animation en accéléré a été généré […] à partir d’images composites de Ganymède et de Jupiter. Des images synthétiques ont été ajoutées pour fournir des vues de l’approche et du départ de Ganymède et de Jupiter », détaille la Nasa. Le rendu a été produit par Gerald Eichstädt, Koji Kuramura et Mike Stetson
La Nasa profite de cette vidéo pour attirer l’attention du public sur les caractéristiques de Ganymède et Jupiter, comme les zones claires et sombres de la lune (un contraste qui serait dû au phénomène de sublimation de la glace dans le vide spatial, ce qui marquerait le sol avec des traces foncées), mais aussi les cyclones circumpolaires au pôle nord de la géante gazeuse, ainsi que ses vastes tempêtes dans l’hémisphère sud.
« En utilisant les informations que Juno a apprises en étudiant l’atmosphère de Jupiter, l’équipe d’animation a simulé les éclairs que l’on pourrait voir en passant au-dessus des orages géants de Jupiter », explique la Nasa, accentuant ainsi le réalisme de la vidéo. Mais tout n’est évidemment pas simulé : le cratère Tros sur Ganymède existe bel et bien et il s’agit de l’une des marques les plus visibles de la lune.
La sonde Juno gravite autour du système jovien depuis juillet 2016, date à laquelle elle s’est insérée en orbite. Sa carrière opérationnelle est loin d’être terminée. Satisfaite, la Nasa a pris la décision en début d’année de la prolonger de plusieurs années, jusqu’en 2025. Quant viendra le temps d’y mettre un terme, l’agence spatiale précipitera Juno pour la faire disparaître dans l’atmosphère de Jupiter.
En attendant, Juno va continuer à alimenter les scientifiques de données, et le public de visuels spectaculaires. Un prochain survol de Jupiter est d’ailleurs prévu le 21 juillet 2021. Outre l’étude de la planète — la plus grosse dans le Système solaire — son environnement immédiat intéresse aussi : (plusieurs traversées des anneaux sont prévues, en plus des survols de Ganymède, Europe et Io.
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