C’est une étape très encourageante : le 16 juillet 2021, la Nasa a annoncé qu’elle était parvenue à allumer l’ordinateur de secours du télescope spatial Hubble. L’observatoire iconique est hors service depuis le 13 juin, en raison d’un problème touchant son ordinateur de bord, le « payload computer », celui qui permet de contrôler les instruments scientifiques. En 31 ans dans l’espace, le télescope Hubble n’avait encore jamais rencontré ce genre de problème. Les tentatives pour redémarrer et reconfigurer cet ordinateur de bord n’ont pas abouti.
Dans son communiqué, régulièrement mis à jour depuis le début de la panne, la Nasa écrit être passée « avec succès au matériel de sauvegarde sur le télescope spatial Hubble, y compris la mise sous tension de l’ordinateur de bord de secours, le 15 juillet ». Dans les engins spatiaux, comme Hubble ou les satellites, il y a généralement de la redondance, c’est-à-dire des composants embarqués en double (voire en triple), afin de disposer d’une solution de repli, en cas de souci technique. Le télescope spatial Hubble embarque un ordinateur de bord de secours : c’est sur ce « plan B » que comptait la Nasa pour résoudre la panne actuelle.
L’agence spatiale venait juste d’identifier une piste sur l’origine du souci rencontré par Hubble, le 15 juillet. L’ordinateur de bord se trouve dans une unité baptisée « Science Instrument Command and Data Handling » (ou SI C&DH). Dans cette unité, se trouve également l’unité de contrôle de puissance (« Power Control Unit » en anglais, ou PCU) : c’est elle qui serait vraisemblablement en cause.
Allumer deux éléments de secours
La récente manœuvre menée par la Nasa impliquait dès lors d’allumer deux éléments, qui se trouvent de l’autre côté de l’unité SI C&DH :
- l’unité de contrôle de puissance de secours,
- ainsi que l’unité de contrôle (de son nom complet « Command Unit/Science Data Formatter », ou CU/SDF), de secours.
L’unité de contrôle de puissance permet d’assurer que chaque pièce de l’ordinateur de bord est alimentée de façon constante. L’unité de contrôle sert à traiter et transmettre des données (scientifiques et techniques) et des instructions.
« Une fois ces étapes terminées, l’ordinateur de bord de secours sur cette même unité [ndlr : du côté « backup » de l’unité SI C&DH] a été allumé et chargé avec un logiciel de vol et remis dans le mode d’exploitation normal », mentionne la Nasa. Désormais, l’équipe responsable du télescope Hubble doit surveiller le matériel pour s’assurer que tout fonctionne comme prévu. Après cette phase de vérifications, les instruments scientifiques devraient redevenir opérationnels. Il faut cependant au préalable exécuter des procédures et s’assurer que les températures des instruments sont stables. Ils devront ensuite être calibrés avant de pouvoir récolter des données scientifiques fiables de nouveau.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !