Le sixième rapport du GIEC, dont la première partie vient d’être publiée ce lundi 9 août, met les pieds dans le plat pour que la prise de conscience soit certaine, et que les actions nécessaires suivent immédiatement. L’évaluation produite par les plus de 200 experts et expertes du GIEC montre que des données climatiques sans appel : les changements récents dans le climat causés par les activités humaines sont « larges, rapides, ils s’intensifient, et ils sont sans précédent depuis des milliers d’années ».
Le premier constat chiffré est celui d’une accélération sans précédent : l’influence humaine provoque un réchauffement de la planète à un rythme inédit depuis, « au moins », 2 000 ans. Le sixième rapport du GIEC fournit ensuite une série de constats chiffrés de ce type, certes alarmants mais qui doivent surtout permettre de générer une action publique rapide.
Des taux inédits
- Le niveau de concentration en dioxyde de carbone (CO2) est à son plus haut depuis 2 millions d’années ;
- Au cours des 100 dernières années, le niveau de la mer s’est élevé à un taux jamais vu depuis 3 000 ans ;
- Le réchauffement provoquant la fonte des glaces et des cycles gel/dégels plus courts, une grande partie de la banquise de l’Arctique est au plus bas depuis 1 000 ans ;
- Pour les mêmes raisons que la banquise, il se trouve que depuis les années 1950, les glaciers de la planète ont reculé de 40 %, un niveau sans précédent depuis au minimum 2 000 ans.
Un autre chiffre clé est celui de l’élévation des températures. « Ce qui est clair dans ce rapport », relève en conférence de presse Valérie Masson-Delmotte — paléoclimatologue française et présidente du premier groupe du GIEC depuis 2015, « c’est que sans une réduction immédiate, rapide et à large échelle des émissions de gaz à effet de serre, limiter le réchauffement à 1,5 degré sera hors d’atteinte ». Si les émissions restaient au niveau actuel, les 2 degrés de réchauffement seront atteints à la milieu du siècle.
En revanche, si l’on atteint un taux proche de zéro émission d’ici 2050, alors il est « extrêmement probable » que le réchauffement planétaire puisse être conservé « bien au-dessous de 2 degrés », et elles pourraient même décroître un peu en dessous de 1,5 degré à la fin du siècle.
Pour illustrer l’impact de ces températures, le GIEC montre un scénario pour chaque niveau de réchauffement :
Ces scénarios de réchauffement (l’augmentation des températures) permettent de chiffrer l’impact sur les conséquences du changement climatique (le dérèglement des événements climatiques). Valérie Masson-Delmotte donne un exemple : les intempéries extrêmes augmentent de 7 % pour chaque degré additionnel. Il en va de même pour nombre d’événements extrêmes, pour les vagues de chaleur.
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