La Nasa annonce que Perseverance a réussi à collecter un premier échantillon martien. Néanmoins, il reste encore à confirmer que le prélèvement est au fond du tube. Sur les dernières images, le morceau de roche n’est plus visible.

La deuxième tentative semble être la bonne : le 2 septembre 2021, la Nasa a fait savoir que son rover Perseverance est parvenu à récupérer son tout premier échantillon de roche martienne. C’est une bonne nouvelle, car le précédent essai s’était soldé par un échec : la surface visée était trop poudreuse pour parvenir à en récupérer un extrait. Il a donc fallu se tourner vers une nouvelle cible, baptisée « Rochette ».

La Nasa se base sur les premiers clichés pris par le rover, reçus le 1er septembre, pour faire cette annonce. On y voit un morceau de roche intact prélevé dans le tube. L’agence spatiale précise néanmoins que Perseverance doit encore acquérir d’autres photos du tube pour pouvoir ensuite achever le processus de collecte et stockage de l’échantillon. Ce n’est donc pas encore tout à fait terminé.

Pourquoi d’autres images sont nécessaires

« Les premières images montrent un échantillon dans le tube après le forage, mentionnait le compte Twitter @NASAPersevere le 3 septembre. Mais les photos que j’ai prises après un mouvement de bras ne sont pas concluantes à cause d’un mauvais éclairage. Je prends davantage de photos sous un meilleur éclairage pour confirmer que nous avons toujours un noyau intact dans le tube. » Les images complémentaires sont indispensables pour que le rover scelle et stocke le prélèvement : cette étape, qui n’était pas prévue initialement, a été ajoutée par la Nasa après le loupé qui a eu lieu le 5 août dernier. « Bien que l’équipe de la mission Perseverance soit convaincue que l’échantillon se trouve dans le tube, des images dans des conditions d’éclairage optimales confirmeront sa présence », résume la Nasa dans son communiqué.

Le prélèvement bien visible Le prélèvement n'est plus visible

Pour collecter des échantillons martiens, l’astromobile se sert d’une perceuse rotative et d’un foret installés au bout de son bras de 2 mètres. Le résultat est un prélèvement « légèrement plus épais qu’un crayon », comme le décrit l’agence spatiale. Le tube qui doit retenir le prélèvement se trouve dans le foret pendant la phase de forage. Quand le rover a eu fini de forer, il a manœuvré de façon à obtenir une image de l’extrémité du tube avec sa Mastcam-Z — deux caméras jumelles installées sur le mât de Perseverance. On y voyait bien le bout d’un prélèvement.

Après avoir pris le cliché, le rover a entamé une procédure qui a eu pour effet de faire vibrer à cinq reprises le tube pendant une seconde. L’objectif était de débarrasser le bord du tube de tout débris. Or, cette manipulation risque aussi de faire glisser le prélèvement au fond du tube. C’est justement ce que ne permet pas de vérifier la deuxième série d’images prises par la Mastcam-Z : la luminosité est trop faible pour que l’on puisse voir l’intérieur du tube.

Et si les images ne conviennent toujours pas ?

Il est prévu que les nouvelles photos soient prises ce 3 septembre, au moment de la journée où l’inclinaison du Soleil sur Mars est plus propice. Des images seront également obtenues après le coucher de l’étoile, ce qui évitera d’obtenir des vues trop saturées. Cette série de photos devrait être présentée le 4 septembre dans la matinée. Et si jamais ces images ne sont pas non plus satisfaisantes ? L’équipe pourra encore choisir d’utiliser une sonde du système d’échantillonnage du rover, qui servira à confirmer la présence du prélèvement.

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