Le précieux morceau de roche martienne est bien scellé dans son tube hermétique. Le 7 septembre 2021, la Nasa a confirmé que le premier prélèvement de Perseverance sur Mars était désormais bien à l’abri à l’intérieur du « ventre » du rover. « C’est officiel : j’ai maintenant capturé, scellé et stocké la première carotte d’échantillon jamais forée sur une autre planète, dans le but de ramener des échantillons sur Terre. C’est le début d’une collection de roches martiennes unique en son genre », a tweeté le compte @NASAPersevere.
C’est donc officiellement la fin du processus de prélèvement de ce premier morceau de roche martienne, que Perseverance avait entamé le 1er septembre. L’extrait collecté par le rover, dans une cible baptisée « Rochette », fait à peu près l’épaisseur d’un crayon, décrit la Nasa. Perseverance a envoyé une image qui le montre à l’intérieur de son tube, lui-même stocké dans le système de prélèvement et d’échantillonnage. Il y a aussi une photo (au début de cet article) montrant le tube une fois scellé.
Le premier tube d’une grande collection
Bien entendu, la Nasa ne va pas se contenter d’un seul échantillon de Mars obtenu par Perseverance pour espérer mieux comprendre l’évolution géologique de la planète. Au cours des prochains mois, le robot va continuer d’arpenter le cratère Jezero pour y chercher d’autres cibles, sur lesquelles des forages pourront être tentés. Au total, l’astromobile embarque 43 tubes. L’objectif est un jour de les faire revenir sur Terre, lors d’une autre mission que la Nasa et l’ESA commencent à préparer. Perseverance n’a pas les moyens de ramener ces tubes : au moment opportun, il les déposera à la surface de Mars, afin qu’un autre robot vienne les récupérer.
Si les prélèvements reviennent sur Terre (ce qui n’était pas prévu initialement, lorsque la mission de Perseverance a été décidée), ce sera une première notable dans l’histoire de l’exploration spatiale. Pour l’instant, seuls des échantillons lunaires, ainsi que des prélèvements de comète et d’astéroïde, ont été rapportés de l’espace — et sont conservés dans des conditions bien précises. On possède certes des météorites martiennes tombées naturellement sur la Terre, mais disposer de morceaux pris directement sur la planète rouge serait inédit. On peut espérer les analyser dans une perspective microbiologique, à la recherche d’éventuelles traces de vie — même s’il faut rester prudent, car il sera probablement complexe de confirmer une découverte aussi importante.
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