À deux semaines de la stratégique conférence sur le climat COP26, la Chine a fait des annonces encourageantes. Le 13 octobre, lors de la convention sur la diversité biologique, le pays a annoncé qu’il allait continuer à développer fortement les énergies renouvelables, notamment dans les zones désertiques du pays. Le président chinois Xi Jinping a révélé à cette occasion que la première phase de construction d’un parc solaire et éolien massif avait démarré, indique PV-Magazine.
Ce parc solaire et éolien aura une capacité de 100 GW, soit plus que la capacité installée de l’Inde toute entière dans le domaine des énergies renouvelables. Au 30 avril 2020, indique l’agence nationale indienne pour l’investissement, l’Inde disposait ainsi d’une capacité totale installée pour les énergies renouvelables de 87 GW (dont 38 GW en éolien et 35 GW en solaire). Le futur parc de 100 GW en Chine devrait être capable de générer quatre fois plus d’énergie que le barrage géant des Trois Gorges, précise Bloomberg. Des rumeurs font état d’un projet plus global de construction de parcs de 400 GW en tout, dans les zones désertiques de Chine d’ici 2025. Comme le souligne le média américain, ces éléments n’ont toutefois pas encore été confirmés.
La Chine, championne de l’énergie verte ?
Avec des annonces de ce type, la Chine cherche à se positionner en leader de l’économie verte. Le fait est que le pays est le principal fabricant de panneaux solaires et de turbines éoliennes dans le monde. C’est aussi le premier fournisseur de matériaux clés dans la fabrication de ces équipements (silicium, verre, acier, cuivre, terres rares, etc.). « La Chine est au centre du marché des énergies renouvelables », résumait l’AIE en mai 2021. Depuis plusieurs années, la Chine alimente environ 40 % de la hausse des capacités électriques vertes.
Le pays — qui est désormais le plus gros émetteur de gaz à effet de serre du monde — avait surpris lorsqu’il avait accepté de se fixer des échéances pour atteindre la neutralité carbone, soit la date à laquelle un pays est parvenu à faire disparaitre la quasi-totalité de ses émissions et à compenser la portion incompressible. La Chine a indiqué vouloir faire baisser ses émissions avant 2030 et atteindre le zéro carbone d’ici 2060. C’est la date que la Russie s’est elle aussi décidée à viser, a-t-elle révélé, le 14 octobre.
Le fait que ces pays, qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre, acceptent de communiquer une date est récent, et c’est un pas dans la bonne direction. Cela ne doit cependant pas faire oublier que l’échéance de 2060 n’est pas l’horizon qu’il faut viser. Les scientifiques du GIEC sont sans appel : pour espérer maintenir le changement climatique en dessous des seuils les plus alarmants, il faut impérativement que le monde atteigne le zéro carbone d’ici 2050.
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