Ce sont les astres les plus communs de notre galaxie : les étoiles, ces boules de gaz brillant, constellent le ciel nocturne. L’étude de leur naissance, de leur évolution et de leur mort est cruciale pour les astronomes qui les observent. Comme les comètes, les astéroïdes ou les exoplanètes, la question de nommer ces objets célestes s’est évidemment posée. Comment a-t-on décidé de les appeler et de les classer ?
Nommées d’après leur position dans la constellation
L’Observatoire de Paris explique que la manière de baptiser les étoiles a évolué au cours de l’histoire. Ainsi, « durant l’Antiquité, les astronomes nommaient les étoiles d’après leur position dans la constellation à laquelle elles appartenaient », raconte l’observatoire. Puis, au cours du Moyen-Âge, ce même principe a été suivi par les astronomes arabes pour attribuer des noms aux étoiles plus brillantes du ciel. Par exemple, l’étoile Rigel qui se trouve dans la constellation d’Orion signifie « le pied » en arabe. Les noms sont entrés dans l’usage courant.
Puis, au 17e siècle, l’astronome Johann Bayer joua un rôle dans la classification des étoiles, en proposant sa nomenclature qui simplifiait leur désignation. Son idée consistait à attribuer les lettres de l’alphabet grec aux différentes étoiles d’une même constellation : ainsi, alpha désigne l’étoile la plus lumineuse, bêta la deuxième plus brillante, et ainsi de suite (l’alphabet latin est ensuite mobilisé, si la constellation a plus d’étoiles que de lettres dans l’alphabet grec). À cette lettre, il eu l’idée d’associer le nom latin de la constellation.
Ce qui donne par exemple pour Arcturus, l’étoile la plus brillante du Bouvier : α Bootis.
Une étoile peut avoir plusieurs noms
Comment cela fonctionne-t-il aujourd’hui, alors que le nombre d’étoiles que l’on a identifié est gigantesque ? Outre les étoiles les plus brillantes qui ont déjà un nom, généralement d’origine arabe, la plupart sont identifiées par une désignation alphanumérique — un acronyme suivi d’un numéro ou d’une position céleste.
« Les étoiles sont nommées d’après leur numéro dans des catalogues spécifiques », résume l’Observatoire de Paris. Ce qui veut dire qu’ « une étoile appartenant à plusieurs catalogues a donc plusieurs noms ». Résultat, une étoile brillante comme Véga, située dans la constellation de la Lyre, répond à plus de cinquante noms différents, dont : α Lyr ; GJ 721 ; HIP 91262 ; HD 172167 ; CCDM J18369+3847A… Même chose pour Bételgeuse, connue sous les noms de : α Orionis ; HR 2061 ; BD +7 1055 ; HD 39801 ; SAO 113271 ; ou PPM 149643.
L’Union astronomique internationale (IAU) joue un rôle dans la désignation des objets célestes, dont les étoiles. Un groupe de travail est spécialisé sur les noms d’étoiles au sein de l’IAU, depuis 2016 : il tient un registre des noms d’étoiles qui ont été approuvés. Cette liste a permis de clarifier la situation, car des problèmes pouvaient se poser : des étoiles qui avaient plusieurs noms, ou des noms identiques utilisés pour des étoiles différentes… Cette liste exclut aussi la possibilité de nommer, à l’avenir, d’autres objets célestes (les astéroïdes, les satellites de planètes, les exoplanètes) comme des étoiles déjà baptisées.
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