Le télescope spatial James-Webb (JWST) est arrivé en Guyane début octobre 2021 : les préparatifs entrent dans la dernière ligne droite avant le lancement, prévu pour le 18 décembre. La Nasa a détaillé le 2 novembre les étapes qui l’attendaient encore pour faire de ce décollage, et surtout la mise en service de l’observatoire dans l’espace, une réussite. L’ensemble de ces préparatifs doit durer 55 jours, entre l’arrivée du JWST par bateau jusqu’au jour J, du lancement.
« Une période passionnante, mais pénible »
Et ce n’est qu’un début, assure l’agence spatiale : « Les 29 jours suivants seront une période passionnante, mais pénible. Des milliers de pièces doivent fonctionner correctement, en séquence, pour déplier Webb et le mettre dans sa configuration finale, tout en volant à travers l’étendue de l’espace, jusqu’à une destination de près d’un million de kilomètres » — où il sera impossible de le réparer. Afin d’espérer observer plus loin dans le passé de l’Univers, encore faut-il parvenir à déplier correctement le JWST.
Or, la Nasa a recensé plus de 300 potentiels problèmes qui pourraient survenir après le lancement de l’observatoire — très exactement 344 risques potentiels, dont 80 % associés au déploiement, rapporte Space.com. Une seule de ces failles pourrait mettre en péril l’ensemble de la mission. Il n’y aura pas de deuxième chance.
Lorsque le télescope sera parvenu dans son nouvel environnement (ce qui impliquera déjà d’avoir réussi à ne pas abimer son instrumentation fragile à bord d’une fusée propulsée à vive allure), il lui faudra 6 mois avant d’être opérationnel pour ses toutes premières observations scientifiques. Pour les équipes de la Nasa, les deux premières semaines du JWST dans l’espace seront comparables à un Super Bowl, décrit Amy Lo, ingénieure système, chargée de s’assurer que les morceaux du télescope seront positionnés correctement, dans une vidéo de la Nasa.
50 déploiements, 178 mécanismes de libération
Au total, le JWST devra réaliser 50 déploiements différents. 178 mécanismes de libération doivent fonctionner pour assurer ces déploiements, indique dans cette même vidéo Mike Menzel, ingénieur système de la mission du JWST. « Chacun d’entre eux doit fonctionner », affirme le spécialiste. Rien que pour le pare-soleil du télescope, ce sont 140 mécanismes de libération qui sont prévus, avec 8 moteurs, 400 poulies et 90 câbles — uniquement pour permettre le déploiement de cette partie de l’observatoire.
Mike Menzel résume en quelques mots l’ampleur du défi que représente le déploiement du futur télescope spatial : « Rien à propos de Webb n’est facile, nous n’avons jamais fait cela avant ».
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