Les observations scientifiques avec Hubble sont toujours suspendues : depuis le 25 octobre 2021, le télescope iconique est encore en panne — quelques mois après une autre panne d’un mois, survenue pendant l’été.
La Nasa a indiqué le 4 novembre qu’elle travaillait toujours à résoudre le problème rencontré par le prédécesseur du James-Webb. Elle semble procéder par tâtonnements : il est désormais prévu d’essayer d’utiliser un instrument pendant la semaine du 8 novembre.
« La Nasa s’efforce de résoudre un problème qui a suspendu les opérations scientifiques sur Hubble. L’équipe envisage de prendre des mesures pour restaurer l’instrument Advanced Camera for Survey du mode sans échec afin de commencer à collecter des données scientifiques avec cet instrument la semaine prochaine », résume le tweet de @NASAHubble.
L’instrument ACS avait été installé sur l’observatoire en mars 2002, lors d’une opération de maintenance. Il n’est que partiellement opérationnel actuellement : l’instrument est composé de trois sous-instruments, dont une caméra (High Resolution Channel) tombée en panne, qui n’a pu être restaurée et ne sert donc pas aux observations.
L’origine de la panne survenue fin octobre vient de problèmes de synchronisation au niveau des communications internes de l’observatoire, avait fait savoir la Nasa. Les instruments scientifiques n’ont pas subi de dommages, mais la situation les rend cependant inutilisables en l’état. « L’équipe de Hubble concentre ses efforts pour isoler le problème sur le matériel qui commande les instruments et fait partie de la Science Instrument Command and Data Handling Unit [ndlr : qui permet à tous les systèmes des instruments scientifiques de rester synchronisés]. Plus précisément, l’équipe analyse les circuits de l’unité de contrôle, qui génère des messages de synchronisation et les transmet aux instruments », détaille l’agence, dans la dernière mise à jour de son communiqué au sujet de la panne.
À la recherche de « solutions de contournement »
Ce faisant, la Nasa essaye de trouver « des solutions de contournement potentielles au problème », par exemple des modifications à apporter au logiciel de vol pour compenser le souci, et éviter d’avoir à mettre les instruments en mode sans échec. Par ailleurs, le week-end du 30 octobre, une manœuvre a été menée avec l’un des instruments, NICMOS (« Near Infrared Camera and Multi Object Spectrometer », un spectromètre fonctionnant dans l’infrarouge proche), qui n’est pas opérationnel depuis 2010. En activant certaines parties de la caméra, l’équipe a pu « collecter des informations sur les messages perdus ». Et depuis, aucun autre message de synchronisation n’a été égaré.
La décision d’activer l’instrument ACS n’est pas figée et pourrait être abandonnée, notamment s’il s’avère qu’un autre message est perdu avant le dimanche 7 novembre. « L’ACS a été sélectionné comme le premier instrument à récupérer car il ferait face à moins de complications si une perte de message se produisait », indique en tout cas la Nasa. Pour envisager de relancer les observations scientifiques avec les autres instruments, la Nasa indique qu’il lui faudra mieux comprendre à quelle fréquence se produit le problème.
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