Thomas Pesquet est sur Terre. Six mois après son départ pour la Station spatiale internationale, le spationaute français est rentré. La capsule Crew Dragon de SpaceX a amerri dans la nuit du 8 au 9 novembre 2021.

Thomas Pesquet peut de nouveau fouler le plancher des vaches. Le spationaute français, qui avait quitté la Terre le 23 avril pour une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), est rentré dans la nuit du 8 au 9 novembre. Il se trouvait à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX, aux côtés de trois autres astronautes : Shane Kimbrough, Megan McArthur et Akihiko Hoshide.

Pour SpaceX, c’est un succès : l’entreprise américaine démontre pour la troisième fois son expertise dans le domaine du transport d’équipage. Elle avait d’abord convoyé et rapatrié deux astronautes pour un vol d’essai visant à la qualifier pour cette tâche. Forte d’une première mission réussie, elle avait ensuite effectué la toute première rotation pour un équipage opérationnel, qui comprenait quatre personnes.

Ces deux premières missions s’étaient déroulées de mai à août 2020 pour Demo-2 (le vol d’essai) et de novembre 2020 à mai 2021 pour Crew-1 (le premier équipage à entrer dans le planning d’occupation de l’ISS). Concernant la mission Crew-2 à laquelle a pris part Thomas Pesquet (et qui s’appelle mission Alpha pour désigner son volet français), elle a eu lieu d’avril à novembre 2021.

Thomas Pesquet établit quelques records dans l’espace

Le retour sur Terre de Thomas Pesquet s’est déroulé comme prévu, à ceci près qu’il a fallu faire sans WC dans la capsule (mais les astronautes en ont vu d’autres et ce n’est vraiment pas le problème le plus grave auquel ils peuvent être confrontés). Le voyage lui-même a été relativement long : il a fallu plus de 8h30 à la capsule pour rentrer, dans la mesure où le vol de retour ne se fait pas en ligne droite.

Avec ce deuxième séjour dans l’espace, Thomas Pesquet est devenu le Français ayant séjourné le plus longtemps au-delà de l’atmosphère, en temps cumulée (avec les deux voyages qu’il a déjà accomplis) et au cours d’une unique mission. Il a dépassé la barre des 395 jours, le plaçant très loin devant le numéro deux du podium, Jean-Pierre Haigneré, qui comptabilise 209 jours.

Thomas Pesquet a aussi établi une nouvelle référence européenne concernant les sorties extravéhiculaires, c’est-à-dire en scaphandre autour de l’ISS. Le Français a effectué pas moins de six manœuvres hors de la station au cours de ces deux séjours (trois à chaque fois), ce qui l’amène à une durée totale de presque 40 heures. On est loin devant Lucas Parmitano et ses 33 heures.

Source : Nasa

Thomas Pesquet est accroché par les pieds à un bras robotique. Il faut avoir confiance et ne pas se dire que c’est pratiquement l’unique lien qu’il a avec l’ISS… // Source : Nasa

Ces sorties hors de l’ISS ont constitué certains des temps forts de ces six mois : elles visaient d’ailleurs à installer de nouveaux panneaux solaires pour la Station spatiale, car les dispositifs utilisés jusqu’à présent, qui sont d’origine, sont vieillissants. Ces travaux servent à soutenir l’alimentation énergétique de la station, a priori jusqu’à sa fin de vie, qui pourrait survenir d’ici la fin de la décennie 2020.

Un autre grand moment du voyage de Thomas Pesquet a été celui où il s’est retrouvé dans la peau du commandant de l’ISS (une petite cérémonie de passation de pouvoir avait eu lieu alors). C’était une première à la fois pour Thomas Pesquet et pour la France, car cette fonction a été pendant longtemps occupée par des Russes et des Américains, avant d’être confiée à d’autres nationalités.

Si SpaceX peut se féliciter du succès du retour sain et sauf de l’équipage Crew-2, la société ne pourra guère prolonger ses accolades. En effet, une autre mission habitée doit décoller juste après : Crew-3. Elle transportera quatre astronautes, trois Américains et un Allemand, Matthias Maurer. Le départ de cette mission est prévu pour le 10 novembre. L’arrivée à bord de l’ISS surviendra le lendemain.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.