Emmanuel Macron fait surtout référence au molnupinavir, commandé à 50 000 doses pour la France.

Une dose de rappel du vaccin contre le coronavirus sera obligatoire, le 15 décembre 2021, pour les plus de 65 ans et les personnes immunodéprimées, afin de maintenir la validité de leur pass sanitaire. Emmanuel Macron l’a annoncé lors de son allocution du 9 novembre 2021. À cette occasion, il a également expliqué que « nous bénéficierons, dès la fin de l’année, de premiers traitements réellement efficaces contre les formes graves de Covid-19 ».

En se contentant de cette annonce laconique, le Président de la République n’a pas précisé de quels traitements il s’agit. Mais on peut le supposer aisément compte tenu des annonces préalables.

Le molnupinavir, une pilule anti-covid par voie orale

Le médicament qui a le plus de chance d’arriver en France est celui basé sur le composé dit molnupinavir. Développé par le laboratoire Merck, il s’agit d’un médicament réorienté, car il est originellement utilisé contre l’hépatite C ou même la grippe. Repositionné contre le covid, il serait très efficace en réduisant les risques de décès de 50 %.

Le molnupinavir est un antiviral : il agit après l’infection, en la freinant, puisqu’il empêche le virus de se répliquer dans les cellules de l’organisme. Il s’agit d’une pilule, prise par voie orale.

L'allocution d'Emmanuel Macron le 9 novembre. // Source : Capture d'écran YouTube Emmanuel Macron

L'allocution d'Emmanuel Macron le 9 novembre.

Source : Capture d'écran YouTube Emmanuel Macron

Lorsqu’il évoque les traitements, Emmanuel Macron indique que « nous avons su en commander très en amont ». Il fait ici référence à la commande française d’un stock de 50 000 doses de molnupinavir. Lors d’une audition au Sénat, fin octobre dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé ce chiffre en précisant que le stock sera entre livré entre fin novembre et début décembre.

L’avantage de ce médicament est qu’il est pris par voie orale, et qu’il peut donc être pris à domicile dès l’apparition des symptômes (sur prescription exclusivement). Il faut relever que ce médicament est d’ores et déjà utilisé au Royaume-Uni.

Quels autres traitements possibles contre le covid ?

Puisque que le Président parle au pluriel, d’autres médicaments pourraient venir en renfort du molnupinavir. En octobre, la Commission européenne lisait pas moins de 10 traitements définis comme « prometteurs » en raison d’essais cliniques sérieux qui révèlent pour l’instant de bons résultats.

Parmi eux, il y a un traitement assez similaire au molnupinavir : le Paxlovid, qui est une association entre deux composés (PF-07321332 et ritonavir). Il est développé par Pfizer et se prend là encore par voie orale. Ce dernier a fait l’actualité lorsque l’entreprise a annoncé que ce médicament permettrait une réduction de 89 % des hospitalisations en cas d’administration dans les trois jours suivant l’apparition des symptômes.

Le troisième traitement possible par voie orale, AT-527, développé par Atea et Roche, a très récemment échoué à remplir ses critères d’évaluation en phase 2. L’espoir de traitements qui seraient aisés à prendre rapidement après les symptômes se situe donc plutôt du côté du molnupinavir et du Paxlovid.

Bien qu’Emmanuel Macron semblait faire référence à ce type de médicaments, relevons qu’il existe deux autres types de traitements, plus lourds toutefois, car l’administration se fait par intraveineuse :

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