C’est une pause qui s’est avérée bien longue, au regard des standards de SpaceX. En effet, l’entreprise américaine spécialisée dans les activités aérospatiales avait pris l’habitude de procéder très régulièrement à des tirs de fusée au profit de Starlink, son service d’accès à Internet par satellite. Des satellites par dizaines étaient ainsi régulièrement mis en orbite. Il y avait même, certains mois, plusieurs décollages.
Une longue interruption pour SpaceX
Sauf que depuis le 14 septembre 2021, date à laquelle est survenu le dernier envoi de 51 satellites Starlink, SpaceX n’avait plus procédé au moindre tir. Une interruption de presque deux mois, anormale pour un groupe qui procédait à des décollages presque tous les mois, et même parfois à quelques jours d’intervalle. Cette parenthèse est en train de prendre fin, car un nouveau vol est annoncé pour le 13 novembre.
La mission devait d’ailleurs survenir la veille, mais les conditions météorologiques ne se sont avérées pas bonnes. Le tir a été déplacé au samedi, à 13h19 (heure de Paris).
Les raisons pour lesquelles SpaceX a laissé filer autant de temps entre les deux tirs ne sont évidentes, mais des facteurs peuvent être avancés : la directrice des opérations, Gwynne Shotwell, avait prévenu que les activités de la société allaient être affectées par une pénurie d’oxygène liquide. Les difficultés d’approvisionnement en processeurs peuvent aussi jouer — c’est un problème d’ailleurs pour la Russie.
Cela étant, SpaceX a eu d’autres chats à fouetter durant cette période : il lui a fallu assurer le départ de la mission Crew-3, gérer le retour des membres de Crew-2 sur Terre, ainsi que superviser le séjour spatial de l’initiative Inspiration4. Par ailleurs, la compagnie poursuit le développement de la future génération de son lanceur spatial, le Starship. Un test récent a ainsi eu lieu au niveau de la motorisation.
La mission Starlink du 13 novembre partira de la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride. 53 satellites Starlink seront libérés en orbite terrestre basse à la fin de l’ascension de la fusée Falcon 9. Le premier étage rentrera ensuite automatiquement sur Terre, en se posant sur une barge océanique. Le premier étage a déjà servi à d’anciennes missions, tout comme les deux parties de la coiffe protégeant la charge utile.
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