Il ne manque plus que quelques satellites à déployer dans l’espace pour compléter Galileo. La première génération du système de positionnement par satellite européen est déjà en effet bien étoffée, avec 26 appareils en orbite autour de la Terre. Il en manque encore huit à positionner, dont deux vont justement être très bientôt expédiés lors d’une mission prévue au tout début du mois de décembre.
Le tir doit survenir dans la nuit du 1er au 2 décembre depuis le centre spatial guyanais, non loin de Kourou. C’est un lanceur russe, le Soyouz, qui sera mobilisé pour ce vol. La fusée est une habituée de l’acheminement de satellites Galileo : elle en a déjà transporté quatorze entre 2011 et 2016, date à laquelle le service de positionnement par satellite européen a fini par entrer en fonction, après une longue période d’attente.
Ces deux satellites seront suivis par d’autres lancements assurés à la fois par Soyouz et par Ariane 6, la nouvelle fusée européenne, dans sa version à deux boosters (elle peut aussi être déclinée dans une version avec quatre propulseurs d’appoint). Les deux fusées auront en charge de déployer six satellites, indique le communiqué d’Arianespace publié le 24 novembre.
Galileo se veut une alternative au GPS américain, qui a été mis en place à partir des années 70, pour des raisons d’autonomie stratégique. Bien que le GPS bénéficie d’améliorations au fur et à mesure, avec l’envoi de nouveaux satellites plus modernes et plus récents pour remplacer les anciennes générations, Galileo offre aujourd’hui un degré de précision qui est considérée comme supérieure.
Plus de 2,3 milliards de personnes bénéficient de Galileo
Sauf incident sur le calendrier, le déploiement complet de Galileo de première génération est prévu aux alentours de 2025. La suite est déjà au programme, avec une deuxième génération, bien plus performante, qui devrait commencer à prendre son envol dans les prochaines années. En particulier, ce Galileo v2 permettra une acquisition bien plus rapide du signal.
Que ce soit pour la première génération comme les suivantes, tous les satellites envoyés dans l’espace ne seront pas actifs — certains sont placés en réserve, pour éventuellement palier des défiances inattendues constatées sur telle ou telle autre unité. Par ailleurs, pour améliorer l’expérience des usagers Galileo, l’interopérabilité avec d’autres systèmes de positionnement, comme le GPS, est prise en compte.
Actuellement, selon Arianespace, Galileo délivre ses services de positionnement, de navigation et de synchronisation horaire « à plus de 2,3 milliards d’usagers dans le monde ». De nombreux systèmes embarquent désormais tout le nécessaire pour communiquer avec ce réseau satellite, y compris les smartphones : il en existe désormais des centaines qui sont compatibles avec Galileo.
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