La Chine a signalé deux risques de collisions entre des modules de sa station spatiale et les satellites de Starlink, les 1er juillet et 21 octobre 2021. Ceux-ci n’ont pas été vérifiés par des observateurs indépendants. SpaceX n’a pour l’instant pas commenté.
On retrouve une trace de ces signalements sur le site officiel du Bureau des affaires spatiales des Nations unies (UNOOSA). « Notification de la Chine concernant l’article 5 du Traité de l’espace concernant les évitements de collisions, entre la station spatiale chinoise et les satellites Starlink-1095 et Starlink-2305 », y lit-on.
Dans une note verbale soumise le 6 décembre 2021, la Chine « informe le Secrétaire général de phénomènes qui constituent un danger pour la vie ou la santé des astronautes à bord de la Station spatiale chinoise ». Elle rappelle que selon l’article 6 du Traité de l’espace, ce sont les États-Unis qui pourraient être directement tenus responsables de ce qu’il se serait passé, que « ces activités proviennent d’agences gouvernementales ou non-gouvernementales ».
De plus en plus de satellites en orbite
La station spatiale chinoise est en cours de construction : sa finalisation est prévue pour 2022. D’ici là, le pays envoie des astronautes pour acheminer des vivres et du matériel à bord.
Starlink, de son côté, est un réseau de satellites lancés par SpaceX, l’entreprise du milliardaire Elon Musk, afin de devenir un fournisseur d’accès à Internet qui pourrait toucher une grande partie du globe. Pour arriver à ses fins, la multinationale multiplie les lancements de satellites en orbite, surtout en 2021. Il y en a déjà plus de 1 500 dans l’espace — et ça ne risque pas de s’arrêter là, malgré de nombreuses alertes sur certains risques.
D’une part, il y a la pollution visuelle, qui inquiète les astronomes, mais aussi les risques de collisions. En 2019 déjà, un satellite européen avait failli percuter un satellite Sarlink. Ce n’est qu’en mars 2021 que la Nasa et SpaceX ont passé un accord pour éviter les carambolages dans l’espace : « Cet accord permet d’atteindre un niveau plus élevé de coordination, de coopération et de partage des données, et définit l’arrangement, les responsabilités et les procédures de coordination de la sécurité des vols », expliquait l’agence spatiale américaine.
Le Global Times chinois, qui est un média tabloïd de propagande gouvernementale, a laissé entendre dans un article qu’il fallait envisager que le lancement des satellites Starlink était fait pour « tester les capacités de la Chine à vérifier comment se comportent les autres satellites » étrangers.
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