Parti fin décembre de la Terre, le télescope James Webb a déjà franchi environ 90 % de la distance qui le sépare de sa destination, à 1,5 million de kilomètres de là.

James Webb n’est désormais plus très loin de sa destination : selon le site de suivi mis en place par la Nasa, qui permet de savoir où se trouve le télescope dans l’espace, l’observatoire a pratiquement couvert 90 % de la distance qui le sépare de son point d’arrivée, le point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, qui se trouve à 1,5 million de km de là.

Le télescope doit être sur place à la fin du mois de janvier 2022, dans une dizaine de jours. En prévision de son arrivée, sa vitesse de croisière a été nettement réduite au fil de l’eau: il ne voyage plus qu’à près de 300 mètres par seconde, alors qu’il filait encore à 1 km/s en début d’année — et plus encore lors du début de son périple dans l’espace.

James Webb déploie les segments de son miroir

L’ouverture du télescope se poursuit par ailleurs et est entrée dans sa phase finale : il ne reste plus qu’à déployer l’ensemble des segments qui composent son miroir primaire, ce qui nécessite d’actionner pas moins de 132 moteurs. Et cela se fait à un rythme très, très lent, de quelques millimètres à peine : 12,5 mm d’ici les dix jours à venir. Quant à l’alignement, il s’effectuera lors des trois prochains mois.

La Nasa propose d’ailleurs un autre outil de suivi qui permet de visionner cette première séquence du déploiement des miroirs.

Source : Capture d'écran
À 12,5 mm, les miroirs sont en position rangée. À 0, ils sont déployés. // Source : Capture d’écran

À la fin janvier, James Webb ne sera pas encore prêt pour le service : une fois bien placé sur son orbite, le télescope entrera dans une phase de calibration cruciale qui durera cinq mois. Ce sera aussi à ce moment-là que l’engin en profitera pour abaisser la température de ses instruments scientifiques. C’est à l’été 2022 que les premières observations pourront débuter.

La mission primaire de James Webb doit durer cinq ans. Dès lors, il est attendu qu’il fournisse durant cette période des données utiles aux objectifs qui lui ont été assignés. Cela dit, on sait désormais que le télescope pourra servir dix ans au total, voire vingt ans, grâce à la qualité du décollage d’Ariane 5. Une bonne nouvelle, qui atténue en partie les retards et les surcoûts du projet.

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