Les États-Unis ne dépendent plus de l’agence spatiale russe pour la relève des équipages dans la Station spatiale internationale, depuis novembre 2020. Grâce au contrat conclu entre la Nasa et SpaceX, le vaisseau Crew Dragon transporte régulièrement des astronautes, pour le voyage aller vers l’ISS et le voyage retour vers la Terre. Désormais, la société d’Elon Musk se voit attribuer davantage de vols vers la station.
Dans un communiqué publié le 28 février 2022, la Nasa annonce avoir attribué trois missions supplémentaires à SpaceX, dans le cadre de leur arrangement pour transporter des équipages. Cela « porte à 9 le nombre total de missions pour SpaceX et permet à la Nasa de maintenir une capacité américaine ininterrompue dans l’accès humain à la station spatiale », lit-on dans ces quelques lignes.
Des vols prévus jusqu’en mars 2028
SpaceX sera donc chargé du transport des équipages des missions Crew-7, Crew-8 et Crew-9 (pour un contrat dont le montant est porté à 3,49 milliards dollars, soit plus de 3,1 milliards d’euros). « La période d’exécution court jusqu’au 31 mars 2028 », précise la Nasa. L’agence spatiale n’exclut pas de modifier encore à l’avenir ce contrat, si elle a besoin d’autres prestations de transport.
À l’heure actuelle, c’est l’équipage de la troisième mission dont le transport est assuré par SpaceX, Crew-3, qui se trouve à bord de la Station spatiale internationale. Les rotations d’équipage sont organisées tous les 6 mois environ. À chaque fois, c’est une fusée Falcon 9 qui lance la capsule Crew Dragon habitée. L’habitacle peut transporter jusqu’à 4 astronautes. Il peut aussi contenir des marchandises diverses, utiles pour la vie quotidienne dans l’ISS. Lors de la mission de Thomas Pesquet dans la station en 2021, c’est à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX que l’astronaute français a voyagé.
La modification apportée au contrat entre la Nasa et SpaceX survient dans un contexte particulier, celui du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Avant de s’associer à SpaceX, les États-Unis étaient dépendants de Roscosmos, l’agence spatiale russe, pour l’accès à l’ISS pendant une dizaine d’années, à cause de l’arrêt de la navette spatiale américaine.
À quelques années près, la Nasa aurait pu se retrouver bloquée par le choix de la Russie, qui a suspendu les vols de Soyouz depuis la Guyane le 26 février. La présence de SpaceX pour assurer les vols vers l’ISS évite un blocage du côté de la Nasa. Par ailleurs, il ne serait sans doute pas opportun d’utiliser l’ISS dans cette crise, car les segments russes et américains de l’habitacle sont co-dépendants.
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