Un débris spatial atteint la Lune ce vendredi 4 mars 2022 : une fusée chinoise. Or, elle embarquait une charge utile conçue par le Luxembourg.

Le Luxembourg a vraisemblablement atteint la surface de la Lune ce vendredi 4 mars 2022. Après l’ex-URSS, les États-Unis, le Japon, l’Europe (ESA), la Chine, l’Inde et l’Israël, c’est au tour du petit pays européen de rejoindre la Lune. Mais à la différence des autres puissances, ce contact avec le sol lunaire n’était pas du tout prévu au départ.

L’anecdote est liée à la présence d’un débris spatial qui, selon les prévisions, a dû heurter la surface de la Lune vers 13h25 ce vendredi. L’objet a été identifié comme un reste d’une fusée chinoise — ce que réfute la Chine. Auparavant, il avait été à tort considéré comme un morceau d’une fusée Falcon 9 de SpaceX. Même si aucune preuve définitive ne permet de l’affirmer, les indices s’accumulent pour dire que ce débris est bien le reste du lanceur de la mission Chang’e 5-T1, lancée en 2014.

Impact du débris sur la Lune, illustration. // Source : Nino Barbey pour Numerama
Impact du débris sur la Lune, illustration. // Source : Nino Barbey pour Numerama

Une sonde fixée au dernier étage de la fusée chinoise

Or, comme l’a justement fait remarquer sur Twitter un vidéaste féru de spatial, qui tient la chaine Closer to Space sur YouTube, la partie de la fusée qui doit désormais gésir sur la face cachée de la Lune contenait une charge utile luxembourgeoise, fixée à l’étage supérieur de la fusée Longue Marche 3B. Elle était baptisée Manfred Memorial Moon Mission (4M).

Cette sonde a été la toute première de nature privée à effectuer un survol lunaire (le 28 octobre 2014). Elle avait été conçue par LuxSpace, une entreprise filiale d’OHB AG, basée au Luxembourg et spécialisée dans les systèmes spatiaux. La sonde 4M avait été fixée de façon permanente au troisième étage de la fusée de Chang’e 5-T1.

Puisqu’il semble très probable que ce booster soit bien le débris qui touche la Lune ce 4 mars, on peut donc considérer que le Luxembourg va, d’une certaine façon, atteindre aussi cet astre. Par contre, elle n’est pas la première à le faire en écrasant une charge utile sur la Lune. Avant ce 4 mars, d’autres objets artificiels se sont crashés sur la Lune — l’atterrisseur israélien Beresheet s’était par exemple écrasé sur la Lune en 2019. Par contre, c’est bien la première fois qu’un débris spatial s’y écrase sans avoir été dirigé volontairement vers la Lune et que nous avons connaissance.

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