50 ans plus tard, il reste encore des prélèvements du programme Apollo sur la Lune à ouvrir. La Nasa a décidé de puiser dans l’un des derniers échantillons non ouverts récoltés par l’humanité sur l’astre, a indiqué l’agence spatiale le 4 mars 2022. Ce choix est fait avec un objectif bien précis : préparer le retour sur la Lune.
À ce jour, les seuls échantillons extraterrestres rapportés par des humains sur Terre proviennent de la Lune. À ces prélèvements, s’ajoutent des échantillons de comète et d’astéroïde obtenus par des missions robotisées. Ces échantillons sont conservés dans des conditions bien particulières. Avec la mission Mars 2020 et le rover Perseverance, il est prévu d’ajouter un jour à cette collection des échantillons de Mars (pour l’instant, on ne dispose que de météorites provenant de la planète rouge).
L’ouverture de l’échantillon lunaire va prendre des mois
La Nasa précise que l’échantillon lunaire vieux de 50 ans est en train d’être ouvert au Centre spatial Lyndon B. Johnson (au Texas). Son ouverture doit aider à encore mieux comprendre l’histoire et l’évolution de la Lune. Ce faisant, la Nasa espère se préparer aux échantillons que les futurs explorateurs du programme Artémis trouveront sur place. C’est au pôle sud de la Lune que les prochains prélèvements seront collectés.
L’ouverture de l’échantillon est un processus lent et minutieux : il va falloir plusieurs mois pour extraire le prélèvement de son tube, tout en récupérant les gaz qui y sont enfermés. Les manipulations ont commencé le 11 février.
Pourquoi avoir attendu 50 ans pour ouvrir l’échantillon ?
On pourrait s’étonner que la Nasa n’ait pas ouvert, depuis 50 ans, tous les échantillons obtenus par le programme Apollo sur la Lune, qui s’est achevé en 1972. Mais ce n’est pas un oubli : le choix a été fait sciemment. La Nasa a souhaité en garder certains scellés, en anticipant le fait que la science et les technologies allaient évoluer depuis le début des années 1970 — et qu’on se poserait sûrement de nouvelles questions sur la Lune.
C’est donc 50 ans plus tard que l’agence spatiale procède à l’ouverture de « ANGSA 73001 », un extrait collecté en décembre 1972 par deux astronautes de la mission Apollo 17, Gene Cernan et Harrison Schmitt. Ils avaient enfoncé des tubes de plus de 30 centimètre de long dans la surface lunaire, pour obtenir des morceaux de roches et du sol dans la vallée Taurus-Littrow (située sur la face visible de l’astre). Ils ont obtenu deux tubes, l’un d’eux scellé sous vide, l’autre non scellé (placé dans un conteneur classique). La partie non scellée a déjà été ouverte, en 2019.
Le tube scellé, en train d’être ouvert, est prometteur, car les scientifiques pensent qu’il doit contenir des substances volatiles. Les températures étaient froides lorsqu’il a été collecté (les substances volatiles s’évaporent à des températures plus normales). Les gaz sont sans doute présents en quantité très faible dans cet échantillon, mais si les scientifiques parviennent à les identifier, ce serait très intéressant pour la suite. Ils aideront peut-être à anticiper quelles substances volatiles seront présentes dans les échantillons d’Artémis.
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